Souvenez-vous de notre weekend cet été sur l'île de Helgoland, une île de la mer du Nord allemande où nous étions allés voir les colonies d'oiseaux marins ? ( Weekend sur l'île d'Helgoland )

J'avais alors raconté qu'au milieu de l'hiver, les bébés phoques gris naissent sur la petite île juste à côté de Helgoland (die Düne). Eh bien nous avons décidé d'aller les voir !

 

J'avais appelé l'association qui s'occupe de la protection de ces phoques dans la semaine, afin de savoir quand est-ce était le meilleur moment pour les voir, et on m'a dit qu'en ce moment il y avait 18 bébés, et que la meilleure période était le mois de décembre. Comme on n'avait pas beaucoup de weekends libres en décembre, on a décidé que c'était "maintenant ou jamais"...

 

Samedi matin très tôt nous sommes donc partis pour Cuxhaven, à l'embouchure de l'Elbe, pour embarquer sur le bateau qui nous amènerait sur Helgoland. En haute saison, plusieurs bateaux partent chaque jour depuis plusieurs villes, mais en hiver il n'y a que celui-là.

 

La traversée durant 2h30, on a commencé par regarder des séries sur l'ordi de Gabriel (pour les amateurs de séries américaines, il s'agit de la série "The Big Bang Theory" que je recommande à toute personne qui a envie de rigoler !!!) puis on a dormi un peu. Le bateau tanguait pas mal mais sans plus. Puis on s'est réveillés, et on a fait l'erreur du siècle : on a mangé le picnic qu'on avait amené... 10 minutes plus tard, j'ai commencé à avoir très chaud, et j'avais tous les signes que je connais bien de la baisse de tension menant au malaise... Direction les toilettes avec un sac en papier... et ça n'a pas manqué, j'ai rempli le sac. J'ai donc passé la dernière heure de trajet sur les toilettes, avec un total de trois sacs en papiers... Le bateau tanguait tellement que j'avais du mal à rester assise sur les toilettes, et sur les quatre toilettes, trois étaient occupées par des malades ! J'ai vraiment passé un sale moment, pendant lequel je pensais "pense aux bébés phoques, ça vaut le coup, etc." ! Enfin nous sommes arrivés, j'étais tellement soulagée... mais je ne pouvais pas m'empêcher de penser que dans 24 heures, on reprenait le bateau dans l'autre sens !!!

 

On avait réservé une chambre dans une petite pension où nous avons tout de suite déposé nos bagages. Une fois changés dans nos habits "pôle Nord" (tenue de ski et principe de l'oignon avec couches multiples), nous sommes partis prendre le petit ferry de 14h qui allait nous amener sur la Düne, l'île juste à côté où vivent les phoques. Comme j'avais toujours l'estomac en vrac et la tête qui tournait, l'idée de remonter dans un bateau ne m'enchantait guère, mais encore une fois, c'est l'idée des bébés phoques qui m'a motivée ! Finalement la traversée a duré 5 minutes, pas le temps donc de se sentir mal.

 

Vue sur Helgoland depuis la Düne

 

Une fois sur la Düne, nous sommes partis à la recherche des phoques. En été cette île est pleine de touristes car c'est là que se trouvent les plages de baignades et de surf, ainsi que le camping et des bungalows. Il y a également un petit aérodrome d'où partent les mini avions qui relient Helgoland au continent. Mais en hiver la Düne a un tout autre visage, on dirait une ville abandonnée en Arctique, surtout avec la neige et le vent qui soufflait sans cesse et fouettait le sable et la neige contre nos visages.

A part une poignées d'autres personnes venues voir les phoques, il n'y avait personne, l'île est entièrement rendue à la nature !

 

Les phoques se trouvaient étalés (littéralement !!) sur les belles plages de l'île, avec les petits bien camouflés dans la neige et le sable grâce à leur pelage blanc-beige. Malheureusement la neige rendait la prise de photo difficile... Par contre, l'ambiance était vraiment spéciale, avec la neige qui semblait courir le long de la plage, et les phoques qui se faisaient progressivement recouvrir de neige. Le froid ne semblait pas les déranger plus que ça, les adultes allaient même se baigner dans la mer.

 

 

Les gros tas gris derrière moi sont des phoques !

 

Là aussi les tas gris sont des phoques - pas évident lorsqu'ils ne bougent pas !

 

Même avec ce temps, la nature ne perd pas sa photogénicité !

 

Des Bruants des neiges, petits passereaux qui nichent en Sibérie et hivernent chez nous, tentaient de se nourrir malgré le vent (qui les poussait dans tous les sens) et la neige qui recouvrait le sol. Ils étaient tellement occupés à se nourrir qu'ils s'approchaient de nous sans s'en rendre compte ! Ce sont de très jolis petits oiseaux, dommage que la lumière ne soit pas terrible !

 

 

Pas de belles photos des 11 bébés phoques que l'on a vus samedi, car on n'osait pas trop s'approcher, de peur de leur faire peur ou de les déranger.

 

On est rentrés sur Helgoland avec le dernier bateau de 16h, il faisait déjà presque nuit... Après un petit repos à l'hôtel, on s'est fait un bon resto de poissons. Au départ on avait prévu de se faire une petite séance de "wellness", puisque Helgoland a de nombreux instituts où on peut faire des bains chauds en eau de mer, des massages, etc. Mais en passant 24 heures sur l'île, avec deux visites sur la Düne, c'était trop juste, le plan Wellness est donc tombé à l'eau. Dommage, mais on ne peut pas tout avoir !!

 

Dans les rues d'Helgoland, le vent soufflait en faisant des hurlements comme dans les films, cela donnait vraiment une ambiance particulière, surtout qu'il n'y avait pas grand monde dans les rues...

 

Le lendemain matin, petite déception en constatant qu'il pleuvait et que la neige avait donc en grande partie fondue... Qu'à cela ne tienne, on enfile nos tenus polaires et on saute dans le ferry de 10 h pour la visite guidée organisée par l'association locale. Depuis le ferry, on aperçoit des drôles de gros canards marins, les Eiders à duvet, dont les mâles commencent à arborer leur beau plumage nuptial. Ils étaient assez loin, mais voici une photo prise d'internet pour vous donner une idée :

 

Ces oiseaux ont donné leur nom aux édredons : les femelles ont beaucoup de duvet très doux qu'elles s'arrachent pour agrémenter le nid douillet lors de la reproduction. Les hommes s'en sont vite rendus compte et ont commencé à utiliser le duvet de l'eider (en anglais : eider down) pour se faire des couvertures très chaudes. Avec un peu d'imagination, on comprend facilement le lien entre eider down et édredon...

 

Une fois sur l'île, une bénévole de l'association nous a un peu parlé de l'histoire de l'île et de l'écologie des phoques gris. Puis nous avons suivi la plage, croisant un total de 25 bébés phoques ! Finalement on s'est rendus compte que l'on pouvait s'approcher pas mal sans que cela ne pose de problèmes. Au plus près, on aura été à environ 5 mètres. Les mâles se battaient parfois, car dès que les bébés naissent, les femelles sont à nouveau en chaleur, pour le petit de l'année suivante. Et lorsqu'ils se battent, ils ne font attention à rien du tout et nous passaient parfois devant sans le moindre coup d'oeil. Par contre, quand on sait qu'un mâle peut faire jusqu'à 300 kg, c'est nous qui gardons un oeil sur eux !!!

 

Même s'il pleuvait, la lumière était très claire et nous a permis de faire de belles photos...

 

Les petits sont nourris pendant 4 semaines, pendant lesquelles la maman va régulièrement se nourrir en mer, laissant le petit sur la plage. Il ne peut en effet pas nager, son pelage de bébé ne servant qu'à tenir chaud et n'était pas imperméable. Parfois, si un petit naît trop tôt dans la saison, sa mère n'a pas encore de lait et ne peut pas le nourrir, elle l'abandonne donc... Heureusement, ces petits sont récupérés par l'association et amenés au centre d'élevage de Friedrichskoog (sur le continent) que j'avais visité cet été ( Nouvelle sortie ornitho à la mer du Nord ), dans l'objectif de les relâcher dans la nature une fois qu'ils sont assez grands.

 

Un petit qui tête sa maman.

 

Une fois maman partie en mer, le petit attend patiemment son retour...

 

 

 

Parfois elles ne vont dans l'eau que pour se mouiller un peu, puis elles reviennent aux côtés de leurs petits.

 

Tout le long de la plage, de drôles de limaces pouvant faire jusqu'à 2,50 de long s'étalent...

 

Et de temps en temps, on tombe sur une peluche aux yeux de chocolat fondu !

 

Les plus jeunes sont encore tout propres et ont encore le cordon ombilical tout frais !

 

Après 4 semaines, les petits ont atteint un poids d'environ 50 kg, et les mères les laissent sur la plage définitivement pour aller vivre leur vie. Elles sont souvent déjà enceintes du prochain bébé, le temps de gestation étant d'environ 1 an ! Le jeune phoque doit alors apprendre à se débrouiller seul et à pêcheur, sans que personne ne lui apprenne... Il dispose pour ça d'une épaisse couche de graisse qui lui sert de réserve le temps de perfectionner sa technique de chasse.

 

 

Un mâle un peu sanguinolant après une bagarre...

 

Nous avons également vu un jeune phoque commun (une autre espèce, qui ne vient sur l'île que pour se reposer). Il prenait des poses géniales, comme s'il savait qu'on n'était venus que pour le contempler !

 

Vue sur le phare de la Düne...

 

Nous avons repris le ferry de 12h pour retourner sur Helgoland, notre bateau étant à 13h30. Cet été le retour était à 16h, dommage que cela n'ait pas été le cas cette fois, car avec quelques heures de plus on aurait pu profiter encore davantage des phoques et essayer de tous les voir. On en a compté 25 dimanche, alors que le dernier comptage officiel du samedi en comptait 37. On aurait pu faire des photos encore plus belles, car sur la fin la lumière était beaucoup mieux, mais bon, sans prendre de jours de congès et avec un seul bateau par jour, on n'avait pas trop le choix. Et j'avoue que si l'on avait pu profiter de l'offre Wellness avec massages et co., je n'aurais pas dit non !!!

 

J'appréhendais pas mal le retour en bateau, mais finalement je n'ai pas eu de problèmes particuliers, si ce n'est celui de rester réveillée. En effet les comprimés que m'avait donné le pharmacien contre le mal de mer m'ont rendu très soporifique !!!

 

Au total, on aura donc fait 4 heures de route et 5 heures de bateau, tout ça pour voir une bande de bébés phoques adorables... mais cela valait largement le coup, même Gabriel pourra vous le confirmer !!!!!

Vous vous souvenez peut-être d'une balade à vélo qu'on a fait il y a quelques semaines ( Fin de l'été à Hambourg) , dans la région de la Lüneburger Heide, la plus grande surface de lande à bruyères de l'Europe occidentale.

A l'époque, à ma grande déception les bruyères avaient à peine commencé à fleurir, donc le paysage n'était pas aussi spectaculaire que ce à quoi je m'attendais.

 

Du coup, aujourd'hui dimanche, nous avons décidé d'y retourner pour faire une petite balade à vélo en espérant que cette fois-ci les bruyères seraient plus généreuses !

 

Avant de vous montrer des photos, voici quelques infos intéressantes que j'ai trouvées sur cette région. Il ne s'agit pas d'un paysage naturel mais culturel, façonné par l'homme depuis des millénaires. A la base, avant que les humains ne commencent à exploiter le sol pour l'élevage (donc il y a environ 10 000 ans), le nord de l'Allemagne était recouvert de forêts principalement constituées de bouleaux, de pins, de noisetiers et de chêne sessile.

 

Avec la sédentarisation des hommes et la domestication des animaux d'élevage, ces forêts ont été progressivement dégradées, et les bruyères, qui sont des plantes très résistantes au pâturage, ont pris le dessus sur ces sols sablonneux très pauvres en nutriments.

 

En plus du surpâturage, une autre pratique agricole a contribué à favoriser les bruyères à partir de l'an 1000 environ : étant donné que les sols étaient très pauvres, les cultures ne poussaient pas très bien. Pour contrer ce problème, la partie supérieure du sol des environs était régulièrement récoltée et utilisée comme litière pour les étables des fameux moutons Heidschnucken. Les moutons faisaient leurs besoins dans la litière et l'enrichissaient donc en matière azotée. La litière utilisée était ensuite étalée sur les champs cultivés afin de servir d'engrais.

Bien entendu, le sol en dehors des champs cultivés se trouvait donc fortement appauvri, et seules les plantes les plus résistantes pouvaient s'y implanter, ce qui explique également la propagation des bruyères.

 

Jusque vers l'an 1800, les landes à bruyères couvraient donc la majeure partie de l'Allemagne du Nord, mais vers la fin du 19ème siècle les pratiques agricoles millénaires ont changé, avec un recul des cultures céréalières et un reconvertissement vers les pratiques forestières. Avec l'absence du pâturage des troupeaux, les arbres ont pu reprendre le dessus et les zones de landes ont fortement diminué. Aujourd'hui, on ne trouve des vastes zones de landes que dans la région de la Lüneburger Heide.

 

Même si la lande a été générée par l'action de l'homme, de nombreuses espèces animales et végétales se sont adaptées à cet écosystème qui a perduré pendant des millénaires. De ce fait, le recul soudain de cet habitat a porté préjudice à ces espèces, ce qui explique la création en 1921du parc naturel de la Lüneburger Heide, pour protéger le patrimoine naturel et culturel de cette région.

 

Finalement notre persévérance a payé puisque les bruyères étaient aujourd'hui bien en fleurs ! Le jeu des couleurs était superbe, un beau ciel bleu (eh oui !! un peu de soleil nous fait un bien fou !) parsemé de nuages blancs cotonneux, le rose-violet de la lande et le jaune-vert des autres types de végétation...

 

 

Ici ce sont quelques unes des nombreuses ruches de l'on croise dans la Lüneburger Heide. Elles sont très pittoresques avec leur petit toit de chaume !

 

Au travail les abeilles !

 

 

Et nous sommes même tombés sur un troupeau de Heidschnucken avec leur berger folklorique et rayonnant de bonheur devant l'attention des touristes ! Dommage que les photos soient en surexposition...

 

 

Comme à chaque fois que l'on va se balader dans la campagne allemande, on ne résiste pas à la tentation de compenser les calories dépensées en se régalant d'un bon gateau... Blaubeerkuchen (aux myrtilles) pour Gabriel et Käsekuchen (genre de cheesecake)pour moi, miam !! Le bâtiment du café-restaurant était superbe et typique du coin.

 

 

A part ça les perroquets ont reçu une amélioration de l'arbre à perroquets : pendant mon footing la semaine dernière j'ai vu un tas de branches d'hêtre fraîchement coupées sur le côté, et au retour j'en ai ramenées quelques unes. On les a rajoutées à l'arbre à perroquets et depuisils s'éclatent vraiment à mordiller les branches, arracher les feuilles, manger des bourgeons... et quand ils atterrissent sur l'arbre, ils se posent sur ces branches qui ne sont pas fixes et qui se balancent donc dans tous les sens. Un régal ! pour eux et pour nous bien sûr, surtout quand la branche en question penche tellement qu'elle menace de faire tomber tout le monde :)

 

"Quelques" photos du Frische-Äste-Spaß (le plaisir des branches fraîches !) :

 

Vous arrivez encore à voir qui est qui ? Lola n'a en effet plus grand chose d'un bébé, à presque deux ans...

 

Enfin voici quelques photos de la réserve naturelle où je fais le volontariat et ses environs. Le temps était radieux samedi, c'était l'occasion !

 

Vues de l'Elbe depis sa digue avec ses traditionnels moutons

Vue sur l'étang de la réserve et sa station d'observation depuis le haut de la digue (la réserve est de l'autre côté par rapport à l'Elbe)

 

Et tant que j'y suis à balancer des photos dans tous les sens, voici un joli Vulcain qui dégustait le Buddléia du jardin...

 

Et à part ça... départ samedi pour la Turquie !! Cela fait un bon moment que l'on prépare ce voyage, certes pas aussi intensivement que pour le Sénégal, mais assez pour que cela nous tarde vraiment !

J'ai profité du fait qu'au travail c'était très tranquille pour lire le Routard dans tous les sens, regarder des choses sur Internet, etc. Du coup je suis à fond dedans !

 

Le programme est le suivant : arrivée samedi en fin de journée à Istanbul où on reste 4 jours pour visiter cette ville qui en nécessite en fait bien plus. Puis bus de nuit qui nous amène en Cappadoce, cette région d'Anatolie centrale à la géologie incroyable, où l'on a réservé une rando équestre (eh oui !! Gabriel a donné son accord !!) de 3 jours en bivouac (= sous la tente, puisque le climat turc le permet !). Ensuite départ en bus de nuit vers la côte égéenne où l'on va passer 3 jours dans deux endroits différents. Au programme : plage (mais pas trop touristiques normalement), balades, plongée si tout va bien et visite de sites antiques. Ensuite retour à Istanbul en bus de nuit pour y être la veille de notre départ. Une belle boucle qui sera un peu crevante par moment, surtout après les nuits dans le bus, mais on aura bien l'occasion de se reposer ! Et avec un peu de chance il y aura aussi de quoi faire de belles observations ornithologiques, puisque on sera en plein dans la migration post-nuptiale, c'est-à-dire des oiseaux descendant de leurs zones de reproduction au Nord de l'Europe vers leurs quartiers d'hiver au Sud de l'Europe ou en Afrique.

Et last but not least... on va se régaler ! La nourriture turque est en effet très à mon goût, surtout les pâtisseries...

 

Rendez-vous dans un peu plus de 2 semaines pour la suite !

Depuis notre retour de Toulouse, les weekends ont été bien occupés.

 

Pour commencer le disque dur de mon PC a rendu l'âme la semaine dernière, et avec lui ont disparu toutes les photos que je n'avais pas encore transférées sur mon disque dur externe... Les boules...

Dans mon malheur j'ai eu un peu de chance puisque il se trouve que j'avais transféré un gros paquet de photos une semaine ou deux avant que le PC tombe en panne... Donc au lieu de plusieurs centaines de photos, ce ne sont que quelques dizaines, mais qd même, je suis vraiment fâchée de les avoir perdues...J'avais fait de belles photos d'oiseaux et de paysages à la réserve naturelle, la lumière était superbe... La seule qui ait été sauvée est une photo de bécassines de marais, car je l'avais téléchargée du Facebook... Mais comme c'était la plus belle, c'est déjà ça !

 

Le weekend suivant notre retour de Toulouse, j'ai passé le samedi à la réserve naturelle. En ce moment il y a beaucoup de limicoles (petits échassiers) qui sont de retour de leurs zones de reproduction et qui font une pause chez nous avant de continuer vers le Sud. J'adore les limicoles que je trouve très jolis et qui représentent d'ailleurs un petit challenge pour les ornithos en apprentissage comme moi, car c'est typiquement une famille d'oiseaux "qui sont tous pareils". Pourvoir les observer de si près et avoir plusieurs espèces présentes en même temps est donc une superbe occasion pour apprendre à les identifier et les distinguer !

 

Voici quelques photos trouvées d'internet pour montrer certaines espèces présentes en ce moment :

Le chevalier aboyeur

 

Le chevalier guignette

 

Le chevalier arlequin

 

Le chevalier cul-blanc

 

Le chevalier sylvain

 

Même si on les voit souvent de près, il n'est pas toujours évident de les photographier...

 

De façon générale je suis environ 2 fois par mois à la réserve naturelle, et c'est à chaque fois un régal. Il y a toujours plein de choses à voir en termes d'oiseaux, et c'est très sympa de renseigner les visiteurs, leur montrer les oiseaux, etc. Lorsqu'il n'y a pas beaucoup de visiteurs, alors on a plus de temps pour observer les oiseaux, faires des comptages, etc.

 

Le weekend dernier, samedi, je suis allée à la mer du Nord avec un groupe de la NABU, l'association dont je fais partie. C'était une sortie en bus, et je m'attendais bien à être la plus jeune de loin du groupe. C'était bien le cas, puisque la moyenne d'âge était autrement autour des 55 ans, mais bon, je commence à avoir l'habitude ! On a eu de la chance avec la météo, une très belle journée et beaucoup d'oiseaux, notamment des limicoles. Puisque plusieurs personnes avaient des longues-vue, j'ai pu vraiment en profiter.

 

 

 

Ici ce sont des spatules (sorte de héron blanc avec un bec tout plat qui lui donne son nom) - il s'agit ici d'une des zones les plus nordiques de leur répartition

 

 

 

 

A un endroit, depuis la digue on voyait au loin les Hallig, qui sont des mini-îlots (de 10 à 950 Ha) sur lesquels ont été construites il y a très longtemps des maisons hyper costaud qui résistent sans problème aux inondations. Ces îlots, qui ne sont pas protégés avec des digues, ont été formés lors de très fortes marées qui ont submergé et emporté des morceaux du continent. Les bâtiments sont construits sont des collines surélevées, et lorsque la marée monte, c'est la seule chose qui reste émergée, ce qui donne une drôle d'allure ! C'est une curiosité culturelle qu'on ira peut-être visiter un de ces jours !

 

Deux photos prises d'internet pour montrer à quoi ça ressemble de près à marée haute :

 

Ce weekend, le programme était une balade à vélo dans la Lüneburger Heide, le plus vaste paysage de lande à bruyère d'Europe occidentale. En août et septembre fleurissent les bruyère, et tout le paysage devient violet - quelque chose que je voulais absolument voir tant qu'on est ici ! Il n'y a que 40 minutes de voiture depuis Hambourg, donc on est partis samedi matin vers 10h. On a garé la voiture dans un tout petit village, près d'un pré avec quatre immenses chevaux de trait. La tradition du coin, c'est la balade dans la lande avec une calèche à chevaux. Mais vu que le coin est assez touristique, les calèches transportent environ 20 personnes à la fois... du coup le charme de la balade prend un sacré coup !!!!

 

On avait trouvé un itinéraire que l'on voulait suivre, mais on s'est vite perdus, car l'endroit est plein de chemins qui vont dans tous les sens. Mais ce n'est pas plus mal, car au départ de la balade on était sur une sorte d'autoroute à touristes, avec les gens à pied, à velo, en calèche... Là aussi le coin perd un peu son charme... surtout qu'on était en fait qu'au tout début de la floraison, et de ce fait, les paysages étaient loin d'être tout violets comme sur les photos... Certes il y avait de temps à autres des coins plus violets, mais la plupart n'avaient pas encore fleuri et étaient donc plutôt marron...

 

 

Donc finalement on était plutôt contents de s'être perdus, même si cela voulait dire que certains chemins qu'on a empruntés, notamment dans la forêt, étaient vraiment pas évidents, avec du sable, des racines d'arbres, de la boue, des cailloux...On est passés parfois devant de superbes maison au toit de chaume. Puisque c'est un parc naturel, les nouvelles constructions doivent être interdites ou du moins réglementées, donc tous les bâtiments sont superbes.

 

A un moment donné, on est passé devant un Bienenzaun, litteralement clôture à abeilles, qui est un petit bâtiment construit pour abriter les ruches de la météo. C'est trop chou, avec le petit toit de chaume !

On a bien rigolé, mais vers 15h on commençait vraiment à avoir faim, et cela devenait difficile ! Lorsqu'on est tombés sur une jolie maison qui faisait café, on a donc mangé chacun un morceau de gâteau, puisqu'il n'y avait pas de plats.

 

 

Après avoir refait le stock d'énergie, on a continué environ 20 minutes avant de trouvé un vrai resto :) Ils servaient de la viande des moutons du coin, qui broutent toute l'année dans la lande, les Heidschnucken, et qui ont de sacré cornes. Nous avons certes vu des moutons, mais c'était des moutons normaux et pas des Heidschnucken. On les aura donc uniquement vu dans notre assiette ! Une petite photo d'internet :

 

Après notre deuxième gâteau de la journée (!), on a continué notre balade un petit moment, et juste avant de retourner à la voiture on est passés tout près d'un concours d'élevage de chevaux Frisons (de grand chevaux noirs, souvent avec une superbe crinère). Un petit rappel : la Frise est une région qui comprend le Nord des Pays-Bas et de l'Allemagne. Les îles de la Mer du Nord sont d'ailleurs nommées les îles de la Frise du Nord ou de l'Est selon où elles se trouvent.

 

Du coup on est allés jeter un oeil. On a eu de la chance car c'était la fin, et ils séléctionnaient la meilleure jument. Ils les faisaient marcher, trotter et galoper dans la carrière, puis le juge faisait partir celles qui ne l'intéressaient pas, et à la fin il ne restait plus que la gagnante et la deuxième. Elles étaient toutes superbes, c'était génial de tomber là-dessus par hasard !

 

La jument gagnante :

 

Le petit tour d'honneur !

 

Dimanche on est restés tranquillement à la maison, c'était la journée utilitaire : nettoyage de la cage des monstres à plumes, de l'aquarium, ménage, footing... et cuisine pour reprendre les calories dépensées (tarte banane chocolat et pizza aux épinards maison... hmmm) !!!! Samedi soir Gabriel avait acheté quelques DVD, donc on a regardé un film pour moi (Tortuga - un film documentaire sur la vie d'une tortue marine du début jusqu'à sa première ponte - bien sûr j'ai adoré, les images étaient superbes) et un film pour lui (le combat des titans - des monstres et de la bagarre, sur fond d'effets spéciaux spectaculaires !).

 

Le weekend prochain, nous partons à Copenhague !

 

En attendant, voici une petite vidéo de Lola que j'ai fait quand elle faisait la folle sur l'arbre à perroquet. Elle adore jouer toute seule, faire des acrobaties, pousser des cris, et elle pleurniche qd elle se rate (elle fait alors ouh ouh ouh comme si elle pleurait, si vous faites attention vous l'entendrez à 0:25 et 2:02). A 1:52 elle fait son joli bruit "youh youh".

Mercredi dernier, ma maman et ma soeur Louise sont arrivées à Hambourg pour quelques jours. Louise n'était encore jamais venue à Hambourg, et quant à ma maman, elle était déjà venue en février 2009 - en plein milieu de l'hiver donc !

 

Jeudi et vendredi Gabriel et moi avions pris des congès, donc on a pu passer beaucoup de temps avec elles. Jeudi, on est simplement allés se balader en ville, une de nos missions était l'achat d'une nouvelle valise, celle de Louise ayant rendu l'âme pendant le trajet : les roues se démolissaient un peu plus à chaque tour. On a aussi fait une petite balade autour de l'Alster intérieur, où quelques arbres étaient déjà en fleurs. Le printemps hambourgeois a plusieurs semaines de retard sur le printemps toulousain, mais il est bel et bien arrivé, même si les températures sont parfois encore bien fraîches.

 

Vendredi et samedi nous avions prévu de partir sur l'île de Sylt (prononcer "zult", qui est connue pour être l'Ibiza du Nord de l'Allemagne. Attention, Ibiza ne veut pas dire forcément chaud et ensoleillé, c'est plutôt une référence au fait que c'est à certains endroits très touristique, avec de belles plages de sable fin, et la destination préférée de la jet-set nord-allemande. Mais l'île de Sylt est aussi reconnue pour être très belle, très sauvage à certains endroits et c'est le point le plus septentrional de l'Allemagne !

Une petite carte (ok, le montage est pourri, mais j'ai voulu faire vite) pour vous situer cette île à la forme si particulière :

 

 

Comme vous le voyez, l'île de Sylt est toute proche de la frontière danoise, et la pointe Nord de Sylt est le point le plus septentrional d'Allemagne.

 

Nous y sommes allés en train depuis Hambourg, un trajet de 3 heures qui a laissé du temps à Louise pour réviser pour ses examens.

A un moment donné, le train est passé sur un immense viaduc, qui passait au-dessus du Nordsee-Ostsee-Kanal, qui relie la mer du Nord et la mer Baltique pour les gros bateaux. Si vous vous souvenez bien, on a déjà traversé ce canal à deux reprises, grâce au petit bac (que l'on voit amarré à la rive de droite) : une fois avec la maman de Gabriel, et une fois il y a quelques semaines, lors de notre petite excursion de fin d'hiver vers la côte de la mer du Nord.

 

En arrivant à Westerland, la ville principale de Sylt, nous étions bien décidés à se faire un bon resto frison (Sylt fait partie des îles de la Frise du Nord (Nordfriesland), par opposition aux îles de la Frise de l'Est (Ostfriesland), qui se trouvent en partie en Allemagne et aux Pays-Bas. Pour la petite histoire, l'île de Wangerooge que l'on avait visité en avril dernier fait partie de ces dernières, d'ailleurs on la voit sur la carte, juste en dessous du signe "-" du truc pour zoomer en bas à gauche.

Revenons à nos moutons : après être passés devant plusieurs restos très pittoresques et typiques qui n'étaient ouverts que le soir (!!), nous avons opté pour le premier ouvert, qui s'appelait "le poulet Munichois". OK, le côté typiquement nord-allemand n'y était donc pas tellement... Malgré cela on a quand même pu commander du poisson pour ceux qui le voulaient, c'est déjà ça !

 

Après le resto, nous sommes partis pour une belle balade d'une dizaine de kilomètres censée nous montrer une mosaïque des différents paysages de Sylt. Et en effet, les paysages se succédaient très rapidement :

D'abord les zones d'habitations avec les très nombreux toits de chaume (il y en a partout à Sylt)

 

Ensuite venait la côte Ouest (côté mer du Nord), avec la plage à perte de vue. Comme on peut le voir avec nos coiffures sur cette photo, le vent soufflait très fort... et on n'avait pas chaud malgré le soleil radieux.

 

Les petits sièges que l'on voit dans l'arrière-plan sont un grand classique de la mer du Nord, il s'agit des Strandkörbe, qui permettent de s'assoir à l'abri du vent tout en profitant de la plage. Ils adorent ça ici, et je dois dire que je trouve ça plutôt mignon !

Donc la photo incontournable avec le Strandkorb :

 

En marchant le long de la plage on a pu admirer les belles falaises ocre :

 

Puis on est remontés là où la falaise était moins abrupte, et on a traversé une zone de superbes dunes qui donnait ensuite sur des landes à buyères, qui malheureusement n'étaient pas fleuries.

Mais les herbes des dunes étant sèches, cela donnait quand même une belle couleur avec le soleil :

Dommage que ce n'était pas fleuri, car cela donnerait à peu près ça :

 

 

Puis ensuite nous sommes revenus vers la côte Est, qui donne sur le Danemark ou l'Allemagne suivant où on se trouve sur l'île. C'est de ce côté qu'il y a le Wattenmeer, cet écosystème de vasières très riches de la mer du Nord du Danemark jusqu'aux Pays-Bas.

 

Une belle photo des maisons de chaume, qui aurait pu être encore plus belle avec la bruyère en fleurs !

 

Du fait de la présence des prés salés et des vasières, cette côte est très riches en oiseaux, notamment en limicoles, et des centaines de bernaches cravant (une espèce d'oies) y étaient encore, avant de repartir tout au Nord de l'Europe pour nicher.

Avocette élégante

 

Bernaches cravant

 

Les moutons avaient aussi leurs petits agneaux adorables :)

 

Après cette belle balade, qui était plutôt fatigante du fait du vent incessant, nous avons pris le bus pour aller vers l'auberge de jeunesse où nous avions réservé un chambre pour 4.

Celle-ci est située à List, tout au Nord, dans un coin paumé entre les dunes et la côte. Il y avait quelques kilomètres entre l'arrêt de bus et l'auberge de jeunesse, et nous les avons fait à travers les dunes avec la lumière de fin de journée, c'était superbe.

Dès que nos affaires étaient déposées dans la chambre, nous sommes repartis pour aller vers le seul restaurant du coin, situé en bord de mer. Nous avons donc remarché quelques kilomètres, et nous sommes arrivés pile poil pour les derniers instants du coucher de soleil. Nous n'avions pas pris l'appareil photo, mais en gros c'était très beau car on voyait le soleil jusqu'à la dernière seconde, puisqu'il n'y avait aucun nuage.

 

Le lendemain, je me suis levée vers 6h30 pour aller observer les oiseaux de la vasière du bord de la digue. Vers 8h je suis rentrée à l'auberge de jeunesse congelée, et j'étais bien contente de prendre le petit déjeuner, tout le monde s'étant réveillé entretemps !

 

Après cela, on est allés prendre un bateau à List pour aller observer les phoques sur les bancs de sables au large de List.

 

Les phoques vus de loin :

 

Et de plus près :

 

Ensuite, de retour sur la terre ferme nous sommes allés manger un bon repas de poisson dans un petit resto, suivi d'une bonne crêpe, puis nous avons repris le train vers Hambourg.

Un beau weekend bien ensoleillé, bien dépaysant, qui nous a fait un bien fou !

 

Dimanche, cela a été une journée tranquille, une petite balade au bord de l'Elbe avec maman pendant que Louise révisait ses cours. Et le soir, un évènement que j'attendais depuis longtemps avait lieu !

Pour Noël, Gabriel m'avait offert deux places pour le spectacle équestre du salon international du cheval qui avait lieu ce weekend là.

J'y suis allé avec Gabriel, ma maman et ma soeur étant deux grandes allergiques. Et le spectacle était superbe !!!!!!!!! On s'est régalé, car c'était très diversifié et donc sympa même pour quelqu'un qui ne s'intéresse pas aux chevaux.

Comme on était au premier rang, Gabriel a pu faire de superbes vidéos !

Voici une petite sélection :

 

12 chevaux blancs montés ou travaillés à pied :

 

Des purs sang arabes :

 

avec un petit poulain en plus : 

 

La cabriole

 

Un jeu de l'épervier avec un cheval !

 

Et la grande star du spectacle était Jean-François Pignon, un français qui travaille avec des chevaux en liberté complète. Il s'est aussi transformé en acteur pour le film "Danse avec lui" que vous connaissez peut-être. Le spectacle était magique, c'est une réelle communion entre l'homme et les chevaux, sans aucun rapport de force...

 

 

 

 

Bref, un superbe spectacle, on s'est bien régalés.

 

Bien sûr lundi Louise et maman n'ont pas pu partir, leur avion ayant été annulé du fait du nuage de cendres le plus célèbre de l'histoire. Finalement elles sont parties mardi en train, avec passage à l'hôtel à Paris pour repartir vers Toulouse le lendemain matin.

 

C'est super de les avoir ici, Louise est devenue copine avec Lola qu'elle ne connaissait pas encore, et en plus le temps a été très favorable, avec beaucoup de soleil !

Depuis il fait plus froid, mais on a quand même encore pas mal de soleil, et les arbres prennent de plus en plus de couleurs vertes.

 

Ce weekend on n'a rien prévu de très spécial, à part profiter du beau temps et des températures qui devraient être très clémentes. Un barbec' tout à l'heure sur le balcon, et demain Gabriel va à Hannovre pour le rugby, pendant que je vais à Wedel pour la réserve naturelle. Je récupère d'un gros rhume, donc le soleil et la "chaleur" me feront du bien !

Ce weekend, Gabriel est parti à Paris pour fêter la crémaillère d'un copain INSAien. Il est donc parti directement du travail et, chose remarquable pour Gabriel, il a failli rater son avion !! Lui qui est toujours tellement organisé avait retenu le mauvais horaire : il pensait que son avion était à 18h, alors qu'il atterrissait à Paris à 18 h !! Heureusement, il a fini le travail assez tôt, et il s'en est rendu compte sur le ferry. Il a donc sauté dans le premier taxi en laissant son vélo au terminal du ferry !! Une chance qu'il avait son sac avec lui. Eh oui, même quand Gabriel fait une gaffe type "Marie", il arrive toujours à se rattraper !! GRRRRR !!
Bref il est arrivé au dernier moment mais a pu prendre son avion tranquillement pour passer un bon weekend à Paris. Il a passé un bon weekend, entre les soirées qui se finissent au petit matin et un match de rugby au stade (ça faisait longtemps pour lui, le pauvre !).

De mon côté, mon weekend était assez incertain : j'avais décidé de profiter de l'absence de Gabriel pour faire quelque chose que je voulais faire depuis longtemps, mais pour laquelle Gabriel n'était pas très emballé : faire 3h30 de route vers la mer Baltique, à la pointe Nord-est de l'Allemagne, pour aller observer certaines des dizaines de milliers de Grues cendrées qui y font une halte migratoire, sur leur chemin entre la Scandinavie et le Sud de la France ou l'Espagne.
Deux petites cartes pour situer...

Une carte de plus près, qui montre le paysage très particulier de ce coin : le Bodden, une sorte de surface d'eau saumâtre peu profonde qui se trouve entre toutes les îles et presqu'îles du coin. Toutes ces îles et presqu'îles forment un Parc national.

Un beau programme donc, mais la météo n'étant pas trop de mon côté, je ne savais pas trop à quoi m'attendre...

J'ai donc quitté Hambourg samedi matin très très tôt et fait toute cette route toute seule (je déteste ça !!!) sous une pluie battante... Plus j'avançais et plus je me demandais si je ne ferais pas mieux de rentrer à Hambourg !
FInalement j'ai toujours continué.
Puis environ 7 km avant ma destination (un centre d'information spécialement sur les Grues cendrées), je commence à voir mes premières grues : 3 en vol. J'avais déjà vu des grues auparavant, mais ces oiseaux (environ aussi grands qu'une cigogne) sont tellement élégants que j'étais aussi ravie que si c'était la première fois.
Environ 1 km plus loin, une douzaine cette fois, toujours en vol. Puis encore une quinzaine un peu plus loin. Oubliée, la pluie !!!!
A nouveau un peu plus loin, c'est une dizaine de grues au sol en train de se nourrir dans une prairie que j'observe. Je m'arrête sur le bord de la route, prends des photos, jubile... et continue pour tomber 200 m plus loin sur un parking "sauvage" avec une dizaine de voitures, une cabane d'observation pleine de monde... et une prairie avec environ 2000 grues !!!! Et moi qui me croyais chanceuse de voir quelques grues au bord de la route !! Ca me fait bien marrer.


-> une petite famille, le jeune est le premier, avec la tête marron


Dans la cabane d'observation, des "Kranich-Rangers" (Kranich = grue) du centre d'information expliquent aux visiteurs les grues, leur mode de vie, pourquoi elles sont menacées, etc.
La raison pour laquelle ces oiseaux normalement très farouches se laissent observer à cet endroit avec seulement moins de 80 m de distance pour les plus près, c'est parce que la prairie est parsemée de graines de maïs chaque jour par le centre. La raison est simple : les grues restent plusieurs semaines dans le coin pour prendre des réserves avant de continuer leur route vers le Sud. Le maïs est leur aliment préféré car c'est très riche. Mais comme les méthodes de ramassage du maïs sont devenues tellement efficaces, elles ne trouvent plus rien dans les champs récoltés, et se tournent donc vers les champs où les agriculteurs viennent de déposer les graines pour la saison suivante. Du coup, il y a une grosse perte pour les agriculteurs (une grue mange 300g de graines par jour !! Et il y en a 70 000 dans le coin au pic de la halte migratoire !!!), et ceux-ci essaient de faire fuir les grues. Donc non seulement elles ont du mal à se nourrir, mais en plus elles dépensent de l'énergie inutilement, ce qui pose problème pour le long voyage qui les attend.
Le centre d'info et le Parc national ont donc acheté des champs sur lesquels ils laissent le maïs exprès pour les grues, mais comme ce n'est pas suffisant, ils créent des aires de nourrissage. Ces mesures présentent en plus l'avantage de favoriser le "Kranichtourismus", qui rapporte beaucoup d'argent à la région, en allongeant la "haute saison" jusqu'en novembre.

Enfin bref, c'était super de les voir aussi bien, surtout lorsque de nouveaux groupes arrivaient en volant, ou bien lorsque la pluie c'est arrêtée (oui !!) et que le soleil est sorti. A ce moment, elles étaient toutes excitées et ont commencé à sauté en l'air en battant des ailes : c'est leur "danse", qu'elles font pendant la période de cour nuptiale, mais aussi tout simplement qd elle sont contentes.

Après quelques heures passées à les observer là, je suis allée voir le centre d'informations, où il y avait entre autres des grues empaillées (bien sûr pas tuées pour ça, mais trouvées déjà mortes !). Une occasion de voir comment les petits sont mignons comme tout !!


Puis je suis allée me balader dans la ville la plus proche, Stralsund, ville patrimoine de l'UNESCO, à l'architecture typique des villes d'Allemagne du Nord : de la brique et des toits rigolos. Comme Lübeck et Lüneburg, que l'on a visitées l'année dernière, Stralsund a aussi une densité d'églises très élevées ! J'ai compté 4 ou 5 églises, pour une toute petite ville !!Seulement il y avait beaucoup de vieilles maisons ou de monuments très délabrés, c'était un peu triste...



Après ça, retour au centre d'infos car il y avait une excursion à 16h30 pour voir les grues arriver à un dortoir. Elles passent la journée à se nourrir dans des champs ou des prairies, mais dorment de préférence les pieds dans l'eau pour éviter la prédation. Et c'est toujours impressionnant de voir des milliers d'oiseaux se déplacer en même temps...
Malheureusement, comme il y avait beaucoup d'eau à leur dortoir habituel, elles sont allées un peu plus loin pour dormir, mais on les a quand même bien vues lorsqu'elles arrivaient, les unes après les autres en de longues chaînes ou en gros paquets.

Lorsqu'elles volent elles émettent leur cri typique, une espèce de trompettement. Et les jeunes, qui n'y arrivent pas encore, font piiiiiiiiiiiiiiiip-piiiiiiiiiiiiiiiip !!
Avec les lumières de fin de journée, c'est un moment magique. Dommage que l'on était en cinquantaine dans la cabane d'observation... C'est le problème lorsqu'un spectacle de la nature devient une attraction touristique !

Au bout d'un moment, un pygargue (aigle pêcheur, vous vous souvenez ?) s'est pointé par là, et toutes les grues se sont envolées en même temps, c'était très beau.

Puis finalement, vers 19h je suis rentrée à l'hôtel (Pension Zum Kranich ("à la grue") !!!!). J'ai décidé de manger un bout, et j'ai commandé un "Brathering mit Bratkartoffeln" (hareng rôti et patates rôties). J'avais hâte de manger un repas bien chaud, car la journée n'avait pas dépassée les 10°C... Mais ce que je ne savais pas, c'est qu'un Brathering, c'est froid !!!!! Très bon quand même, mais j'ai gardé les patates pr la fin histoire de me réchauffer qd même...

J'étais crevée, donc en mettant le réveil j'avais opté pr la version Grasse mat', contrairement à ce que j'avais prévu au départ. En effet, le Kranich-Ranger de la sortie du soir avait dit que c'était super de revenir avant l'aube, vers 6h30, pour voir toutes les grues s'envoler ensemble vers leurs aires de "journée". Mais comme elles ne passaient pas la nuit à leur endroit normal, je me suis dit que ce serait moins bien que normalement.
Au petit matin, vers 7h, j'ai été réveillée par les trompettements des grues, qui passaient juste au-dessus de l'hôtel ! Comme je dormais dans une sorte de bungalow, leurs cris étaient faciles à entendre. Tirée de ses rêves par les grues, sympa, non ?!! Du coup je suis restée un moment allongée à les écouter, il y en avait toutes les 5 min environ. Visiblement elles se tiennent à l'horaire !!

Après le petit déj à l'Allemande (oeuf dur, pain, jambon, fromage...), je suis allée me balader dans le coin, d'abord au bord du Bodden. Les éclaircies faisaient une belle lumière, et j'ai à nouveau vu un pygargue, qui a fait lever tout le monde, même les hérons. Désormais, à chaque fois que je vois plein d'oiseaux de différentes espèces qui s'envolent en même temps, je cherche le pygargue !!!!

Belle lumière sur les prairies du bord du Bodden

Puis je suis allée dans un petit bled paumé où il y avait une tour d'observation. Ce village m'a marqué car il était tout petit, mais avec des bloc d'immeubles type HLM, d'environ 2-3 étages de haut. J'avais aussi vu ça dans d'autres villages de campagne sur la route, je me demande si ce ne sont pas des vestiges du temps de la DDR. Il y avait aussi d'autres blocs de béton abandonnés, et la tour d'observation est une ancienne tour d'observation militaire de la DDR. Une drôle d'ambiance... Beaucoup de gens disent que les endroits reculés de l'Allemagne de l'Est portent encore beaucoup les marques de la DDR.

La vue depuis la tour était incroyable, "jusqu'à l'infini", avec les successions de Boddens et d'îlots, et enfin la mer Baltique tout au fond... Le vent très très fort rendait ce paysage et ce moment vraiment magique : les forces de la nature en spectacle.



Avant de repartir vers Hambourg, je voulais refaire un petit tour au poste d'observation des grues, afin de refaire des photos, puisque le soleil faisait régulièrement des apparitions. Sur le chemin, je trouve d'autres grues dans un champ avec une belle vue sur le Bodden, donc je m'arrête pour profiter du tableau. Au loin, je vois une silhouette de rapace, et un petit coup de jumelles me fait penser que c'est un pygargue. A ce moment, les grues, oies, vanneaux, hérons, courlis, bref, tout le monde, se lèvent. Bien sûr je pense toute de suite au Pygargue, mais il est loin tout de même... En fait, un autre pygargue arrive par ma droite, passe juste devant la voiture et survole le champ avant d'aller rejoindre son pote au loin. Encore un moment magique !!!

Je suis donc repartie vers Hambourg la tête pleine de belles images...

Mes deux monstres étaient contents de me revoir et de pouvoir sortir de la cage, ils se sont fait de gros câlins :)

Et aujourd'hui c'est la semaine qui recommence, depuis la semaine dernière j'ai commencé véritablement à travailler avec les clients au téléphone, c'est sympa car les gens sont souvent soulagés d'avoir une réponse à leur problème, mais parfois c'est un peu le bazar car je dois toujours faire plein de choses en même temps.

Dernière petite chose : moins de 4 semaines avant notre départ pour le pays des Youyous !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!

Bon cet article était assez long pour simplement un weekend, mais je voulais tout vous raconter pour vous montrer que même en octobre, tout au Nord de l'Allemagne, on peut faire de belles choses ! :)