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27 octobre 2011 4 27 /10 /octobre /2011 10:16

Il y a une dizaine de jours, Séverine et Hugo sont venus passer un long weekend à Séville. L'occasion de se balader à nouveau dans le centre historique de Séville, dont on ne se lasse pas si facilement !

 

Ils ont eu le droit à tous les classiques du circuit "découverte de Séville", avec des pauses tapas dans nos bars préférés.

 

Une ancienne place de marché a été coiffée récemment d'une structure étrange en bois, surnommée par les sévillans "las setas" (les champignons). J'ai toujours trouvé ça moche et défigurant pour une si jolie ville, mais après avoir découvert il y a peu la vue de la ville depuis la passerelle panoramique qui se trouve au-dessus de la structure, j'ai quelque peu changé d'avis. On a l'impression de se balader sur les toits de la ville, et avec la lumière du soir c'est un moment magique...

 

Las setas vue d'en bas

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Une fois en haut, on se balade le long d'un serpentin...

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... et on profite des superbes vues sur la ville !

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Les structures bizarres au fond sont des témoins de l'exposition universelle de '92. Comme souvent, seuls quelques unes de ces constructions étranges ont été reconverties, la plupart sont plus au moins abandonnées.

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Le paradoxe espagnol : des centres villes magnifiques, entourés de zones résidentielles constituées purement de grands immeubles moches. Et malgré la crise et la quantité de logements en vente, on continue de construire...

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Le fameux pont de l'Alamillo, construit à l'occasion de l'Expo '92, en même temps que cinq autres ponts.

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Ils ont aussi eu le droit au quartier ancien de Santa Cruz avec ses petites ruelles étroites...

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...et à la cathédrale avec sa Giralda.

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Passage incontournable par l'Alcazar, ce palais-forteresse dont la première étape de construction remonte à l'époque musulmane, et ses grands jardins où il fait bon se reposer.

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Et bien sûr la plaza de España, construite à l'occasion de l'exposition ibéro-américaine de 1929 et qui sert maintenant de bureaux administratifs.

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On y est repassé plus tard en calèche !

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Et quelques photos en vrac du centre :

 

Les toiles tendues au-dessus des rues marchandes pour bloquer le soleil en été. Elles seront bientôt enlevées jusqu'à l'année prochaine...

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Le quartier de Triana de l'autre côté du fleuve et les oranges encores vertes des orangers.

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Vue sur le centre depuis Triana

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En bref, un très bon weekend où on a bien exercé nos jambes (pas de meilleur moyen pour découvrir Séville qu'à pied !) - et maintenant ceux qui ne sont pas encore venus nous rendre visite savent à quoi ils auront le droit !

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27 octobre 2011 4 27 /10 /octobre /2011 09:17

Une semaine après notre retour de Nouvelle-Zélande, Gabriel a dû partir pour 5 jours de formation à Toulouse. Comme cela s'est fait un peu au dernier moment, j'ai décidé de ne pas l'accompagner et j'ai donc pu passer du temps avec les perroquets (qui étaient encore un peu perturbés de leur séjour dans la pension d'animaux).

 

En rentrant de NZ et jusqu'à il y a environ 1 semaine, on a eu un temps absolument radieux : plus de 30°C l'après-midi, grand soleil tous les jours, toujours assez fort pour qu'on l'évite au maximum dans l'après-midi. Et comme la nuit la température descendait autour de 15°C, on pouvait dormir sans avoir chaud. Bref, à mon sens le mois de juin et le mois d'octobre auront été les plus agréables.

 

Du coup, j'en ai profité pour me balader dans le centre et faire des photos, notamment des églises de Séville. Séville a des dizaines de petites églises très jolies - certaines dans le style baroque avec de superbes couleurs, d'autres dans le style mudéjar, très présent à Séville, qui correspond à une architecture de l'époque chrétienne mais qui inclut de nombreuses influences musulmanes. Il ne faut pas oublier que pendant presque 8 siècles l'Andalousie était occupée par les maures, c'est donc tout à fait normal que l'on retrouve cette influence dans de nombreuses constructions.

 

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Je n'ai pas pu m'empêcher de prendre en photo ce petit balcon typique, avec sa mosaïque de jésus...

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D'autres photos de Séville dans le prochain article !

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15 octobre 2011 6 15 /10 /octobre /2011 07:13

 

Allez, un petit effort, c'est le dernier, promis !!

 

Après la défaite cuisante contre les All Blacks, les garçons n'ont pas perdu leur motivation (comme j'ai expliqué avant, en fait il valait mieux que la France perde ce match !) et j'ai récupéré un Gabriel de bonne humeur le lendemain du match. Certes un peu crevé de la longue nuit (moi et Cyrièle sommes rentrées tôt) mais toujours avec le sourire !

 

D'ailleurs cette nuit-là, vers 4 heures du matin je me suis réveillée dans ce que je pensais être un tremblement de terre, avant de me rendre compte que le tremblement de terre en question criait "Allez les bleus !" - les garçons n'avaient pas trouvé de meilleure façon de nous annoncer leur retour qu'en secouant le campervan comme des fous :s

 

Le lendemain du match (on en est au 25 septembre déjà) on est partis dans la matinée vers Miranda, un petit coin paumé à une heure d'Auckland (sur la route on a vu un bébé veau en train de naître dans un pré !!!!), connu pour son Shorebird Centre, un sorte d'observatoire des oiseaux côtiers. Miranda est un des meilleurs endroits pour voir des limicoles (petits échassiers qui mangent dans la vase) en Nouvelle-Zélande, et LE meilleur endroit pour voir le Wrybill, un oiseau unique par son bec qui part vers le côté droit. Certains oiseaux ont des becs qui vont vers le bas ou vers le haut mais celui-ci est le seul au monde qui a un bec orienté vers le côté ! C'est une adaptation à sa nourriture, des petits insectes collés sur le dessous des cailloux. Avec un bec orienté sur le côté il n'a pas besoin de tourner la tête tout le temps !

 

Comme c'est un oiseau assez petit on n'a pas pu le prendre en photo correctement, voici donc une photo d'internet pour que vous puissiez vous faire une idée de la drôle de tête qu'il a :

 

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En plus des wrybills, il y avait d'autres espèces de limicoles, notamment des barges rousses et des bécasseaux maubèches (que l'on a aussi chez nous)... venus d'Alaska !! Ils ont niché au printemps tout là-haut et viennent passer l'hiver en Nouvelle-Zélande. Les barges rousses vont le voyage non stop en une semaine environ... Incroyable, quand on pense qu'on se plaint d'un voyage de 40 heures en avion où on est assis à rien faire la plupart du temps...

 

A la fin du printemps austral, lorsque tous les migrants sont arrivés, ce sont des groupes de dizaines de milliers d'oiseaux que l'on peut observer à marée haute, là il y en avait moins mal cela restait impressionnant, un des plus grands groupes d'oiseaux que je n'ai jamais vu de cette distance.

De temps en temps ils s'envolaient tous et se reposaient après avoir fait des figures superbes très coordonnées, je me suis régalée...

 

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Il y avait aussi d'autres oiseaux, comme ce martin pêcheur...

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...cette échasse australe, proche cousine de celles qu'on a en Europe...

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...et ce petit "Banded Dotterel" (aucune idée du nom en français).

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La marée haute étant à 18h, le meilleur moment d'observation était pile avec la belle lumière du soir, le soleil étant en plus derrière moi. J'ai donc vraiment profité de ce moment, tout seule dans la petite cabane d'observation. Puis j'ai rejoint Gabriel que j'avais laissé dans un pub pour voir son rugby, et on a fait le peu de route qu'il nous restait pour aller à notre prochaine destination, le Coromandel Forest Park.

 

On est arrivés de nuit dans la forêt, et on a même vu un possum vivant au bord de la route. En le voyant j'ai exclamé à Gabriel qui conduisait : "tu ne l'as pas écrasé ??!" car ici tout le monde déteste les possums qui mangent les bourgeons des arbres et les tuent, et qui mangent les oeufs des oiseaux rares. Mais en disant ça je me suis rendue compte que je ne sais pas si je serais capable de renverser un animal sur la route exprès, même si c'est une peste... C'est quand même un acte vachement brutal, et je ne pense pas que je pourrais me dire "je vais le tuer".

Comme Cyrièle l'a dit dans son commentaire du dernier article, j'ai oublié de dire qu'ici, la chasse au possum est un sport national. Tout le monde va tirer des possums, il y en a partout et ils ne s'enfuient même pas donc ce n'est pas dur, et cela contribue à contrôler leurs populations. Même Cyrièle en a déjà tiré ! J'avoue que je ne sais pas trop ce que je ferais si on me proposait d'y participer. Certes ils détruisent tout, mais bon, tirer sur une bestiole... pas si facile !

 

Bref, le lendemain matin (26 septembre), on est allés se balader dans le parc naturel. Avant que les hommes viennent tout chambouler, c'était une zone où poussaient d'immenses arbres appelés les kauris, des arbres qui vivaient plus de 1000 ans. Le bois étant très bon pour la construction, ils ont été coupés massivement et aujourd'hui dans la région il n'en reste que.... trois. De jeunes arbres ont certes été replantés depuis mais de ceux originellement présents il ne reste que ceux-là, qui n'ont pas été coupés car ils étaient difficilement accessibles.

Le sentier qu'on a pris passe devant ces 3 géants de la forêt, qui comme toujours est superbe...

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On tombe sur un superbe exemplaire de la fougère arborescente qu'ils appellent silverfern...

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La forêt étant principalement constituée d'arbres au feuillage persistant, le sol n'est pas jonché de feuilles et d'humus comme chez nous mais couvert de fougères et de mousses aux couleurs incroyables.

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Et voici le plus grand des trois kauris, tellement grand qu'on ne voit que les branches les plus basses ! Son âge est estimé à environ 1500 ans... Les kauris les plus grands jamais mesurés faisaient 50 m de haut et les plus larges 8,5 m de diamètre... Ces arbres qui ont survecu des dizaines de siècles ont été coupés à plus de 90% entre 1840 et 1900... Cela fait vraiment réfléchir.

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Dans ce park naturel, il n'y a manifestement pas autant de piégeage et d'empoisonnement que dans d'autres endroits où on a été et où on voyait régulièrement des panneaux de mise en garde contre le poison. Et d'ailleurs, la forêt était très silencieuse et on a très peu vu d'oiseaux...

 

Après cette belle balade, mais qui m'a laissé un arrière-goût amer ("désolée de faire partie de l'espèce qui vous a amené à la quasi-extinction en moins d'une vie"), on a fait le tour de la péninsule de Coromandel pour profiter de ces beaux paysages.

 

La côte est très belle et le temps merveilleux. Voici un paysage typique en Nouvelle-Zélande, qui a l'air beau au premier abord avec ses belles couleurs vives, mais qui n'est qu'en fait un parc à moutons à grande échelle... Ca fait tout de même une jolie photo !

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En fin d'après-midi, on arrive à un endroit qui est dans tous les guides, Cathedral Cove, un joli morceau de côte. Le soleil est en train de se coucher derrière les collines, on décide donc d'attendre le lendemain pour aller se balader.

 

Le 27 septembre, on se lève assez tôt et on va tout de suite sur le sentier qui nous amène à la fameuse arche dans la roche. C'est très joli avec la mer bleue et le sable fin blanc, mais ils ont bien gâché le paysage avec un horrible panneau géant jaune juste à côté de l'arche ("attention chutes de pierres !!") qui empêche toute jolie photo de près... Bravo !

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Sur le retour, on croise DES HORDES de touristes (cela ne nous est jamais arrivé avant !!) qui viennent se déverser sur la petite plage, on est donc bien contents de s'être levés tôt pour en profiter correctement.

 

On file ensuite vers la fameuse Hot Water Beach, une plage très particulière et très connue : des roches volcaniques très chaudes sous la terre font ressortir des sources d'eau chaude sur la plage, qui ne sont découvertes qu'à marée basse. Du coup, 2 heures de part et d'autre de la marée basse, on peut se creuser une piscine d'eau chaude qui est alimentée par ces sources !! Un vrai régal :) Il y a pas mal de monde, mais chacun trouve de la place pour creuser son spa privé ! De temps en temps il faut reconstruire un peu le spa qui s'écroule, ou bien ouvrir le "robinet" d'eau chaude ou celui d'eau froide selon la température dans le bain...

Moi qui pensait qu'on n'y resterait que peu de temps, au total on s'est chauffés les fesses pendant plus de 2 heures ! Comme c'est de l'eau douce qui sort, on ne colle même pas quand on sort, c'était vraiment chouette.

Sur les photos on ne voit pas trop l'eau au fond des piscines et la vapeur qui montait du sol, du coup ça a l'air d'être une plage normale mais que nenni !

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Après cette séance de balnéothérapie gratuite, on a repris la route à nouveau en direction de Miranda et son Shorebird Centre. Encore une fois, j'ai laissé Gabriel dans le pub pendant que j'allais voir les oiseaux qui se reposaient à marée haute, puis on s'est fait un bon Fish & Chips.

 

Le lendemain 28 septembre (après une petite heure d'observation des oiseaux, avec une longue-vue louée au centre pour bien voir le drôle de bec tordu du wrybill !), on remonte vers Auckland mais on ne s'y arrête pas, puisque notre destination se trouve un peu plus au nord. Mais avant d'y arriver, on fait un petit détour par la colonie de Fous australs (proche cousin du Fou de Bassan) de Muriwai Beach.

 

Le cadre est superbe, avec de jolies plages longues de sable noir volcanique, et un sentier mène à quelques plateformes qui surplombent la colonie et permettent de bien voir les oiseaux. La période de reproduction commence à peine, on n'a pas vu d'oeufs mais les couples semblent bien formés.

Comme les Fous de Bassan, ce sont de magnifiques oiseaux que je ne me lasse pas de contempler.

 

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En fin d'après-midi, on reprend la route pour aller vers Gulf Harbour, au nord d'Auckland, d'où partira notre ferry le lendemain matin, en direction de la petite île de Tiritiri Matangi, un sanctuaire d'oiseaux où on passera également la nuit ! Notre tentative de voir le match du soir est gâchée par le quizz du pub, ce qui met Gabriel de fort mauvaise humeur... Du coup on passe notre soirée à faire les sacs pour le lendemain : il faut emporter les sacs de couchage, la nourriture, etc. (on dort dans une sorte de bungalows où vont aussi les chercheurs et volontaires qui travaillent sur l'île).

 

Le lendemain 29 septembre, on prend donc le ferry qui ne dure que 30 minutes. Le ferry est plein, ce sont donc 150 personnes qui débarquent sur l'île, dont 2 ou 3 classes d'enfants ! Heureusement que ceux qui ne dorment pas sur l'île partent dès 15h30 !

Une fois sur l'île, on commence par une visite guidée par un volontaire. On apprend que l'île était principalement réservée au paturage jusque dans les années 1970, il ne restait donc que très peu de forêt et d'oiseaux. Mais par la suite, un projet de reboisement massif a été mis en place, et le résultat est vraiment impressionnant, puisque l'île est désormais presque complètement recouverte de forêt, sauf dans les endroits qui ont volontairement été laissés ouverts pour favoriser certaines espèces. La forêt est jeune, donc les arbres sont encore assez petits, mais en voyant l'île aujourd'hui on a du mal à imaginer que l'île entière a été replantée à la main ! 280 000 arbres ont été replantés par des volontaires entre 1984 et 1994...

 

Voici quelques photos des oiseaux que l'on a vu sur l'île - souvent ils n'étaient pas très farouche, nous permettant de faire de chouettes photos !

 

Le pukeko, que l'on voit partout en NZ. Cette espèce se trouve aussi chez nous (la Talève sultane) mais elle est très rare et localisée au sud-ouest de l'Europe, où on ne la trouve que dans des zones humides préservées. Alors que c'est strictement la même espèce...

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Le kokako, que j'avais vu une fois très rapidement (rappelez vous du chant que je vous ai fait écouter dans le dernier article). Mais sur Tiritiri on en a vu plusieurs et on en a même entendu chanter !

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Le hihi ou stitchbird, que j'avais vu seulement en captivité dans le centre où on a vu l'oeuf de kiwi éclore. C'est un oiseau très localisé (uniquement sur quelques petites îles) mais il est fréquent sur Tiritiri.

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Le NZ robin, que l'on avait déjà vu sur l'île de Mokoia au milieu du lac de Rotorua

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Une femelle "brown teal" et ses petits. Encore une fois une espèce très localisée, restreinte aux zones sans prédateurs.

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Une perruche kakariki à tête rouge - pas une très belle photo mais elles sont difficiles à prendre !

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La seule hirondelle de NZ, la "welcome swallow", qui ressemble un peu à notre hirondelle de cheminée.

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Greg le Takahe !

Le takahe est un énorme oiseau qui ne vole pas, et que l'on pensait éteint jusqu'à ce qu'une petite population soit retrouvée en 1948 au fin fond des fjords de l'île du Sud. Suite à cette redécouverte, un programme de reproduction en captivité a été mis en place, et de petites populations ont été créées dans des sanctuaires comme Tiritiri.

Greg est facile à reconnaître car il porte une antenne sur le dos !

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Sur cette photo on voit Auckland au loin à droite et l'île volcanique de Rangitoto à gauche.

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Le soir, après notre "repas" (des nouilles en boîte et de la soupe en boîte même pas chaudes, merci Marie qui pensait que l'eau bouillait alors qu'elle était tiède......), on est repartis vers la plage pour essayer d'observer les petits manchots (les mêmes que sur l'île du Sud) qui rentrent au nid et des kiwis (il y en a une bonne population sur l'île). Il fallait mettre du film rouge sur la torche pour que les oiseaux ne puissent pas voir la lumière, mais elle était tellement faible que du coup on ne voyait pas grand chose... On a quand même vu un manchot sortir de l'eau en courant et passer juste sous nos pieds (on était assis sur une sorte de plateforme en bois) !! Puis juste lorsque l'on a décidé qu'on voyait trop mal, un couple et leur fille nous ont rejoint, et on est restés avec eux car leur lampe était bien plus forte.

On a donc revu d'autres manchots, mais aucun kiwi.

De retour au bungalow, un troisième groupe nous a dit qu'ils n'avaient pas vu de manchots... mais 3 kiwis ! Du coup deux d'entre eux et moi-mêmes sommes repartis, cette fois j'avais la lampe de la famille avec laquelle on a vu les manchots.

Je suis allée là où les autres avaient vu les kiwis alors que les deux autres sont allés là où on avait vu les manchots. Une fois sur le sentier, je me suis rendue compte que les piles de la torche étaient très faibles... du coup elle marchait aussi mal que la notre ! Après 1 heure environ je suis donc rentrée bredouille et un peu triste d'avoir loupé cette occasion de voir un kiwi... Je suis surement passée pas loin car j'en ai entendu un, mais la lampe ne me permettait pas du tout de voir assez loin.

Et le lendemain, les deux autres m'ont annoncé qu'ils avaient revu un kiwi... mais pas de manchots ! Décidément, pas de chance...

 

Le lendemain matin, le 30 septembre, on a fait un grand tour de l'île, le temps était toujours radieux !

En attendant le ferry j'ai pu prendre quelques photos de superbes tuis en train de se nourrir à un poste de nourrissage.

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Puis on a recroisé Greg accompagné d'un pukeko, son petit cousin.

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Une fois de retour sur la "terre ferme", on s'est rendus compte qu'il y avait un match à Auckland le soir même - on s'est donc rendus sur place et on a pu avoir des places facilement pour Afrique du Sud - Samoa. C'était un match sympa, où les Samoans se sont bien battus - bien sûr j'étais pour eux. Par contre, j'ai pu vérifier ce que l'on m'avait dit auparavant, que l'ambiance des stades en NZ n'a rien à voir avec ceux de chez nous - pas de musique ou de chants, très peu de olas et surtout : plein de monde part 5 minutes avant la fin pour éviter les bouchons !! Les joueurs sont encore à fond et le public se casse - sympa !

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Quelques supporteurs déjà tout remontés alors que le stade se remplit encore.

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Le lendemain matin (1er octobre, snif !), j'amène Gabriel à l'aéroport, il va faire l'aller-retour dans la journée pour voir le dernier match. Moi j'ai prévu de faire une sortie en mer pour voir des baleines et des dauphins, donc après m'être baladée un peu dans le centre d'Auckland, j'embarque sur un catamaran (fait pour 100 personnes, on est 13 ! Le luxe !) pour 4 heures dans le Golfe d'Hauraki. En sortant du port on a une belle vue sur Auckland - comme vous voyez le temps n'est pas top top. D'ailleurs, le skipper nous prévient que ce temps est loin d'être idéal pour observer les cétacés, il se peut donc qu'on rentre bredouille...

 

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Et en effet pendant plus d'une heure et demi il ne se passe pas grand chose, même au niveau des oiseaux il n'y a pas grand chose.

Puis juste alors que je commence à avoir du mal à garder les yeux ouverts, le skipper nous dit au micro qu'il a aperçu un groupe d'oiseaux marin, ce qui signifie qu'il doit y avoir de la nourriture et donc, des cétacés. Tout d'un coup je suis "wide awake" !!

Après une dizaine de minutes les oiseaux marins commencent en effet à apparaître. Les autres passagers ne réagissent pas, mais pour moi c'est superbe, il y a plusieurs espèces que je n'ai encore jamais vu. Heureusement que le skipper est très calé et peut m'aider à les identifier.

 

Puis soudain, ils sont là, partout autour de nous : un groupe de 300 ou 400 dauphins communs danse autour du bateau. Je file vers une des pointe du catamaran et je jubile : les dauphins nagent et sautent juste devant le bateau, en fait juste devant mes yeux puisque je suis tout devant sur une des pointes. Les autres passagers n'ont pas eu ce réflexe et sont restés derrière, j'ai donc les dauphins de l'avant du bateau pour moi toute seule !!!

Finalement le skipper dit aux autres qu'ils sont en train de rater tout le spectacle, et ils finissent par débarquer devant aussi.

Ils sont magnifiques, et il y en a tellement ! Ils zigzaguent entre les deux pointes avant du catamaran et font de petits sauts dans l'eau. On voit même des petits.

 

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Le skipper nous dit qu'avec tellement de dauphins, il y a forcément une baleine quelque part, on cherche donc un petit moment puis on voit un souffle au loin ! On s'approche un peu et on voit le souffle le mieux en mieux. Finalement elle nous passe devant, mais il y a deux ailerons, un grand et un petit ! C'est une femelle avec son petit.

 

On reste un moment entourés d'oiseaux marins et de dauphins, puis le skipper nous dit qu'il faut malheureusement rentrer. Je remonte donc dans la cabine, où on discute des oiseaux qu'on a vu. Il y en a encore pas mal autour du bateau, qui passent parfois juste devant les pointes du catamaran. J'ai très envie d'y aller mais peur de me mouiller vu qu'on avance désormais plus vite. Mais le skipper me dit que je peux y aller, le vent est dans le bon sens donc je ne me mouillerai pas trop (j'ai une veste et un pantalon imperméable). En me tenant bien aux barrières j'avance donc tout devant le bateau, et là c'est une sensation extraordinaire - je suis à nouveau tout devant sur la pointe, avec l'eau qui file dessous à toute vitesse, le vent qui me fouette et toute seule, c'est magnifique. Par contre pas d'oiseaux, ils semble s'être donnés le mot... Je reste quand même là, c'est tellement fort comme sensation.

Puis le bateau tourne un peu, ce qui change la direction du vent... Les vagues se font donc sentir beaucoup plus, et j'ai l'impression d'être sur un manège de parc d'attraction. Et dire qu'il n'y a qu'une fine barrière qui m'empêche de tomber à l'eau !!

D'un coup l'avant du bateau se met à monter, monter, monter... et là je sais ce qui m'attend !! Il retombe fortement contre l'eau et je me prends une IMMENSE vague dans la tête ! Le skipper prend le micro, il est mort de rire et me dit "oooooooooooooh that one got you, didn't it ?? Well as long as you're still smiling..." et c'est le cas, j'ai le sourire jusqu'aux oreilles car même si je suis bien trempée de la tête aux pieds, c'est tellement grisant ! Après quelques autres douches dans le genre, je décide de rentrer car quand même on prend l'avion de lendemain et je n'ai pas envie de mettre des affaires trop mouillées dans la valise ! Mais quelles sensations !

 

Sur le retour je discute avec le skipper et un autre gars qui est venu avec sa petite fille, finalement celui-ci me ramène gentilment direct au campervan où je me douche (une première ! on n'a sinon jamais utilisé la douche) et je mets le chauffage au gaz à fond pour sécher mes affaires. Je retrouve Gabriel tard le soir à l'aéroport, et lendemain on reprend l'avion dans l'après-midi pour un long voyage de 35 heures, donc 14 dans l'A380 entre Sydney et Dubai. C'est vrai que cet avion est bien plus silencieux que les autres, et on a un peu plus de place pour marcher, mais le fait qu'on n'a pas pu être assis ensemble et qu'on avait chacun un siège entre deux autres personnes a rendu ce vol quelque peu inconfortable... Malgré le fait que j'aie pu rentrer dans le cockpit après l'atterrissage :)

 

De retour à Séville, on était HS - littéralement. Le lendemain on a récupéré mes monstres à plumes qui étaient ravis de retrouver leur semi-liberté, car ils ont dû rester dans la cage pendant 4 longues semaines...

 

La Nouvelle-Zélande est désormais derrière nous - et ce long récit aussi ! J'espère qu'il vous aura donné envie de partir à la découverte de ce superbe pays...

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10 octobre 2011 1 10 /10 /octobre /2011 19:30

Le 17 septembre, c'est donc avec un peu de tristesse que l'on a quitté l'île du Sud et ses paysages sublimes. Mais l'île du Nord nous promettait un peu plus de soleil et de chaleur (eh oui, c'est l'hémisphère sud !) et de belles retrouvailles avec Cyrièle et Pierre qui y vivent depuis plus d'un an !

 

Voici le trajet approximatif qu'on a fait sur l'île du Nord :

North Island

 

En sortant du ferry à Wellington, on a roulé un peu puis on s'est posés au bord d'une rue résidentielle pour passer la nuit. Le lendemain 18 septembre, on est remontés vers Palmerston North où habitent Cyrièle et Pierre, en faisant un petit détour par un estuaire cité dans mon guide d'oiseaux pour ses grands regroupements de limicoles à marée haute. Une fois sur place, pas de chance, c'est marée basse, donc les quelques oiseaux du coin sont loin et difficiles à identifier.

Heureusement un petit groupe de spatules se nourrit pas trop loin, on ne sera pas venus pour rien !

 

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Une fois à Palmerston, on retrouve Cyrièle et Pierre et le programme est chargé : après un bon brunch dans le café d'un ami à eux, on va dans un magasin où les garçons achètent des articles de supporters. Ils ont leur deuxième match à Napier le soir même et ne tiennent déjà plus en place.

En début d'après midi, les garçons partent pour Napier, pendant que Cyrièle et moi allons nous balader dans Palmerston. Il n'y a pas grand chose à voir à Palmerston, mais la balade le long de la rivière et des mares à canards est sympa. On voit même des petits cannetons tout mignons :)

Le soir on se regarde un DVD d'un film maori que j'ai beaucoup apprécié, Boy, et qui m'a permis de bien entendre l'accent maori si spécial que je n'ai pas encore eu l'occasion d'entendre vraiment. Puis on se couche tôt, demain on doit partir à 7 heures !

 

Le lendemain matin (19 septembre), je ne tiens plus en place : on a prévu d'aller sur la petite île de Kapiti, un sanctuaire d'oiseaux que Cyrièle attend de visiter depuis son arrivée (elle voulait y aller avec moi ! C'est pas gentil ça ?) et que j'ai très hâte d'aller découvrir.

Mais on nous a demandé de confirmer le ferry à 7h donc juste avant de décoller je passe un coup de fil. Et là, un répondeur m'informe d'une voix monotone et pas du tout compatissante que pour cause de mauvais temps le ferry ne part pas et il n'y a donc pas de sorties vers Kapiti ce jour là. On est dégouttées, surtout qu'on ne comprend pas trop de quel mauvais temps ils parlent. Il fait gris mais il ne pleut même pas. Plus tard on apprendra que ce coin là de la côte est souvent très venteux et houleux... mais on a quand même les boules.

 

Heureusement mon guide d'oiseaux a quelque chose sous la main pour compenser Kapiti : le Mount Bruce Wildlife Centre, que Pierre a d'ailleurs déjà visité et qu'il a bien aimé.

On prend donc le temps de déjeuner tranquillement avant de partir pour le centre.

 

Une fois sur place, on apprend qu'il y a trois sessions de nourrissage au cours de la journée, une à 12h pr les bébés kiwis, une à 13h pour les anguilles et une à 15h pour les kakas. Les kakas étant ces beaux perroquets forestiers qu'on a vu rapidement au sanctuaire du kakapo, je ne peux pas râter ça et donc on est parties pour passer la journée au centre !

On commence par se balader sur le sentier qui fait un petit tour dans la forêt native, et au cours duquel on croise plusieurs volières avec des oiseaux endémiques rares qui ne peuvent pas être libérés (blessés, domestiqués...) ou qui font partie d'un programme de reproduction en captivité pour augmenter les chances de succès.

C'est l'occasion de bien voir ces oiseaux qui sont difficiles à voir dans la nature et très localisés (certains ne persistent que sur quelques petites îles où les prédateurs importés ont été exterminés).

Par contre, à cause des grillages, les photos ne rendent pas du tout... Mais comme par la suite on aura réussi à voir la plupart de ces espèces en liberté et qu'on a même des photos potables, il vous suffit de patienter un peu :)

 

Une des volières contient un couple de kaka, mais on s'aperçoit bien vite qu'il y a aussi des kakas en liberté qui traînent autour de la volière, peut-être sont-ils attirés par les cris des oiseaux captifs ? On surprend même un couple dans les arbres en train de se faire des papouilles, trop chou ! Leurs cris résonnent à travers la forêt, il semble en avoir pas mal. Par la suite on apprendra qu'il y a une centaine d'oiseaux désormais dans la forêt du parc, alors qu'il y a quelques décennies ils avaient presque disparu.

 

Au cours du sentier, on passe par la kiwi house, un bâtiment qui contient une sorte de terrarium géant où les jours et les nuits sont inversés. Ainsi, grâce à une limière rouge invisible pour les kiwis, on peut les voir en train de se balader dans le terrarium et en train de piquer le sol de leur long bec pour se nourrir. Comme ils sont nocturnes, si les kiwis se trouvaient dans des enclos normaux on ne les verrait jamais, ils ont donc inventé ce système où il fait nuit le jour et jour la nuit.

Dans la kiwi house  il  a également la nursery où sont élevés les jeunes avant d'être relâchés dans des enclos protégés du parc. Quand ils sont assez grand pour le plus trop craindre les prédateurs importés, ils sont relâchés dans des zones moins protégés où subsistent encore des populations d'origine, comme par exemple là où on les a vu dans l'île du Sud.

Et quelle n'est pas notre surprise en arrivant à la nursery de voir qu'il y a un oeuf dans un incubateur avec une grosse craquelure, et un papier qui indique que l'oeuf est censé éclore ce même jour !! On est tout excitées et on regarde l'oeuf un moment pour voir s'il se passe quelque chose. Mais à part quelques plumes qui dépassent par la craquelure et qui bougent au rythme de la respiration du poussin, rien. On se dit donc qu'aujourd'hui peut aussi vouloir dire ce soir tard, donc on reprend notre chemin.

A la fin du sentier, on retourne au centre de visiteurs pour se prendre une boisson chaude, puis c'est l'heure du nourrissage des kiwis.

 

De retour à la nursery, l'excitation est grande : la craquelure s'est agrandie et l'oeuf est vraiment en train d'éclore !

Il lui faudra environ 15 ou 20 minutes pour réussir à sortir complètement de son oeuf, et il a l'air crevé de cet effort. Il n'arrive pas encore à se tenir sur ses pattes et est tout mouillé. Une fois qu'il a réussi à sortir tout seul, un soigneur vient lui enlever les restes de membrane qui sont collés sur ses plumes et il le met dans une machine qui va le garder au chaud pendant qu'il se sèche et récupère de cet effort.

 

Photos floues, désolée mais il fallait faire sans flash !

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Le petit bout rose qui dépasse du trou est le bec du kiwi. Le kiwi est le seul oiseau à ne pas avoir de diamant, cette petite dent qui se trouve sur le bec des poussins pour les aides à casser la coquille et qui tombe après l'éclosion. Du coup cela demande beaucoup plus d'effort au bébé kiwi pour sortir de son oeuf...

 

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Presque ! Encore un petit effort !

 

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Tout fatigué de son effort...

 

Dans la nature, la mère n'aide pas du tout le petit à sortir de l'oeuf ou à sécher, il reste même des heures tout seul dans le terrier avant d'être capable de se lever et de marcher. On comprend donc pourquoi les bébés kiwi sont si vulnérables face aux rats et aux hermines...

 

Pendant ce temps, l'autre bébé kiwi se fait nourrir. Il n'est pas très actif et le soigneur est obligé de lui mettre la nourriture dans le bec. Avant d'avoir fini son repas il s'endort dans les mains de l'autre personne...

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On est conscientes qu'on a eu beaucoup de chance de vivre cette éclosion en direct, il n'y a pas plus d'une dizaine d'oeufs qui éclosent chaque année dans ce centre, il faut vraiment être là pile au bon moment !

 

Après ces émotions on va manger notre picnic au chaud dans le centre de visiteurs, puis c'est l'heure du nourrissage des anguilles. Honte à moi, je n'ai pas fait de photo... Mais voici cette de Cyrièle !

 

Eels

 

Les anguilles vivent dans un ruisseau qui traverse la réserve, et ce sont des animaux incroyables. Cela ne se voit pas sur la photo mais elles sont immenses (elles pèsent en moyenne 10 kg) et les femelles vivent en général une soixantaine d'années avant de faire une immense migration de 6000 km jusqu'à Fiji, où elles vont se reproduire puis mourrir. Les alevins refont le voyage dans le sens inverses et viennent grandir dans les ruisseaux de NZ.

Un animal qui vit 60 ans (parfois même 90 ans !), fait un si long voyage juste pour se reproduire, cela inspire du respect ! Mais ce qui est triste c'est qu'elles continuent d'être pêchées, leur goût est apparemment assez apprécié.

 

Pendant l'explication que nous donne la guide, on entend les cris de kakas résonner de plus en plus depuis la forêt. Il semble qu'ils sachent que c'est bientôt leur tour...

 

Du coup, après les anguilles on va directement à l'endroit du nourrisage de kakas même si ce n'est pas encore l'heure, en se disant qu'il y en aura peut-être qui seront en avance.

En fait ils sont une quinzaine d'excités qui crient, volent dans tous les sens, se chamaillent, détruisent les branches, font des acrobaties, etc., c'est excellent, surtout pour quelqu'un comme moi qui adore les perroquets !

On se sent un peu privilégiées car on n'est que toutes les deux avec toute cette bande d'énergumènes et on peut faire toutes les photos qu'on veut, ils sont très confiants et se laissent approcher sans problème. Dommage qu'il pleuviote et qu'il n'y ait pas plus de lumière, autrement les photos auraient été fabuleuses...

 

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Bref ce fut une très belle journée avec son lot de surprises, malgré le fait que Kapiti ait été annulé et qu'il faisait moche.

 

Le soir, on s'est tous retrouvés chez Cyrièle et Pierre avec en plus des amis de Pierre venus de France, et on a fait un barbecue kiwi, c'est à dire avec de l'agneau et sous la pluie (mais au sec quand même !).

 

Le lendemain (20 septembre), on reprend la route pour aller vers le Tongariro National Park, où se trouvent 3 volcans en activité. Une rando traverse le champ de volcans avec ses cratères, sources chaudes, etc., et c'est censé être la meilleure rando de l'île du Nord. J'espérais pouvoir la faire mais c'était sans compter qu'à cette période de l'année, la rando se fait sous la neige... Du coup on devra se rabattre sur d'autres balades.

 

La route pour aller à Tongariro semble interminable car ça tourne dans tous les sens, mais on profite du paysage qui, même s'il est moins sauvage que ce que l'on a eu sur l'île du Sud, a bien son charme. Sur une partie de la route, on longe une drôle de rivière encaissée qui a plein d'arbres et de fougères accrochées sur les parois. Les collines sont souvent à nu, la forêt ayant été dégagée pour faire place aux patûrages, et dans certains endroits on voit bien comment le sol instable à cause du manque de végétation s'effondre dans le sens de la pente.

 

Le temps n'est toujours pas fameux, il pleuviote pas mal, puis on passe dans une zone tout d'un coup très nuageuse. Après quelques minutes, on se rend compte qu'il y a un peu de ciel bleu juste derrière et puis on entraperçoit quelque chose entre les nuages... De la neige ! Un volcan ! Ou plutôt un morceau de volcan. En fait les volcans de la région semblent bloquer les nuages, car une fois passé le tas de nuage il fait un temps sublime, et on a de superbes vues sur les trois volcans du parc. Toutefois, il y a toujours un nuage accroché quelque part qui empêche de voir les volcans dans leur totalité.

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Le plus beau de tous, tout à fait conique, Mt Ngauruhoe. Au fait, vous avez vu le panneau routier kiwi ?!

 

Pendant l'après-midi on fait deux balades, où on traverse de jolies forêts enchantées, avec des vues sublimes sur les volcans, sur le paysage aux alentours qui présente des couleurs incroyables avec la végétation vieillie de l'hiver.

 

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Au fur et à mesure que passe l'après-midi, les nuages libèrent les volcans.

DSCN3222Mt Ruapehu, qui accessoirement est aussi une station de ski. Dans un bar du village, il y avait une affiche qui m'a fait sourire : le plan d'évacuation en cas d'éruption du volcan. En gros, comme c'est un volcan qui n'explose pas mais fait des coulées de boues, il faut se réfugier sur les points hauts qui sont indiqués en vert sur le plan. Ca semble facile comme ça, non ?!


Mt Ruapehu Ski Centre, Whakapapa

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Mt Ngauruhoe sans les nuages !! Il n'est pas beau comme ça ??! Je ne pouvais plus m'arrêter de faire des photos tellement je le trouvais beau. On doit avoir 50 photos de ce volcan au total... Petite anecdote, Mt Doom, le volcan dans lequel Frodo a jeté l'anneau, c'est en fait Mt Ngauruhoe !

 

Et encore une...

Le petit volcan enneigé à gauche de Ngauruhoe est Mt Tongariro, il semble tout petit comme ça mais en fait ce n'est pas un seul volcan mais un complexe de 70 cônes !!!! Il est censé il y a avoir des lacs superbes de toutes les couleurs dans les cratères, ce que l'on peut contempler sur cette fameuse rando qui passe entre les deux volcans. Encore une raison pour revenir en été une autre fois...

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Gabriel et le volcan/station de ski, Mt Ruapehu

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Cette nuit là on s'est vraiment caillés, au petit matin il faisait -1°C dehors... et dedans aussi, forcément !

 

Le lendemain matin, 21 septembre, en prenant le plan pour regarder la route, je me suis rendue compte qu'on passait tout près d'un endroit indiqué dans mon guide d'oiseaux pour voir le blue duck, un canard endémique et rare, qui ne vit que sur les cours d'eau rapides. Par contre, il est surtout actif à l'aube et au crépuscule, et il était déjà 9h30, mes espoirs n'étaient donc pas très hauts mais mes regrets si : juste à côté il y avait un parking bien plat où on aurait pu passer la nuit sans le cailler autant (plus bas en altitude) et j'aurais pu aller chercher mes blue ducks au petit matin pendant que Gabriel restait au chaud sous la couette... Dommage que je ne m'en sois pas rendue compte plus tôt...

Et encore une raison de revenir dans le coin ;)

 

On a donc fait un petit tour d'une heure dans le coin en longeant la jolie rivière pour essayer de trouver les ducks, en vain...

 

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Par contre on a trouvé des cailloux qui étaient tellement poreux qu'ils flottaient dans l'eau !! Une drôle de trouvaille...

 

Après cela on est allés vers le Pureora Forest Park, une poche de forêt native qui a été sauvée des bûcherons dans les années 70 grâce aux manifestations du peuple. Il y a de superbes arbres, immenses et très anciens, mais ce jour là on ne devait pas être d'humeur à faire des photos car on n'en a presque pas faites... On a voulu prendre un raccourci pour arriver au parc, qui finalement nous a valu de le traverser sur des pistes étroites et caillouteuses - 22 km longs et inconfortables ! Mais on est arrivés à destination sans rien casser sur le van, donc rien à dire !

 

On a fait quelques balades courtes dans la forêt puis on a repris la route pour la Mapara Reserve, un des derniers endroits où l'on peut entendre et voir le Kokako, un endémique rare de NZ (vous commencez à avoir l'habitude, non ?!).

On est donc partis sur un sentier très pentu et boueux (ça change, normalement les sentiers sont tellement aménagés qu'on pourrait y aller en claquettes !) en fin d'après-midi, moment où chante le Kokako. Mais à la fin de la boucle on était toujours bredouille. Comme il restait du temps avant les matchs du jour, je suis repartie faire la boucle une deuxième fois pendant que Gabriel restait au campervan.

 

Et j'ai bien fait, car après 15 minutes, un bruit dans le feuillage d'un arbre m'a fait m'arrêter. Et c'était bien lui, un beau Kokako, inconfondible malgré le fait qu'il était bien caché et assez furtif. Encore une fois, attendez un peu pour voir une belle photo plus loin...

Je suis donc rentrée contente au campervan, mais sans avoir entendu son chant, qui est très mélodieux et comme on dit en anglais "haunting", hantant... Si vous cliquez ICI vous pourrez l'entendre.

 

Ensuite c'était l'heure de chercher un pub pour voir les matchs du soir. Dans le pub en question, on s'est mangé un bon repas (ça change des pâtes dans le campervan !) et j'ai eu le droit à une longue séance de câlins avec un gros matou noir !

 

Le lendemain 22 septembre, on a prévu d'aller voir un cousin éloigné de ma mère qui vit en NZ depuis 40 ans, mais avant cela, on veut visiter les fameuses Waitomo Caves, des grottes pleines de luscioles.

Dans le village de Waitomo, il y a de l'animation : ce jour là, les gallois sont venus s'entraîner sur le terrain municipal !

 

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En plus j'ai trouvé le sosie de Peanuts qui se repose dans sa niche intégrée au pickup :)

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On a bien fait une visite pour voir une des grottes, mais ça n'avait rien de mémorable. Disons que c'était l'attrape touriste de base, cher pour une visite guidée par coeur (même le bonjour et l'au revoir semblait récité de mémoire...). Heureusement les luscioles étaient très jolies, c'est déjà ça.

 

Ensuite on a fait un petit "scenic drive" dans le coin, avec quelques mini balades pour aller voir des grottes ou cette drôle d'arche naturelle, qui est en fait les restes d'une grotte qui s'est effondrée il y a longtemps. La végétation du coin était tout simplement magique...

 

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Ensuite on est allés à Te Awamutu, la petite ville où vivent Norman et Pam. Norman est le fils de la grande-tante de ma mère... Je ne sais pas trop ce que ça fait par rapport à moi, mais en tous cas on a été accueillis comme des rois. Ils étaient manifestement ravis d'avoir de la visite depuis l'Europe, et on a passé une très bonne soirée en leur compagnie.

 

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Le jour suivant, 23 septembre (eh oui, ça passe vite...), on se dirige vers Rotorua, connue pour ses sources d'eau chaude et sa culture maori (à Rotorua on peut faire tout le "pack" maori : les danses, le repas cuit dans les sources chaudes, etc. etc.), et accessoirement, pour les ornithologues, la minuscule île au milieu du lac Rotorua, débarassée des prédateurs importés, qui abrite une forte population de saddleback... oui, vous l'aurez compris, encore un endémique rare !

 

On commence notre journée par la visite du village de Whakarewarewa (c'est un raccourci du nom d'origine, qui contient 37 lettres et qui n'est même pas le nom le plus long - en gros ça signifie quelque chose comme "l'endroit où les guerrier de Machin-bidule-chouette se sont regroupés avant d'aller au grand combat contre les Truc-chose" - ok je me moque un peu mais globalement c'est ça). C'est un village maori qui a la particularité d'être posé sur une zone de sources chaudes très actives. Il y a des mares de boue bouillantes de partout, des mares d'eau où on ne voit que de la vapeur aussi, et même des geysers. On a eu une visite guidée très intéressante sur les modes de vie traditionnels des gens qui vivent là (ils n'ont pas de cuisine ou de salle de bain dans les maisons, tout est en commun et lié aux sources chaudes).

Et on a aussi eu le droit à un petit spectacle, pas passionnant car vite fait et puis on ne sentait pas trop d'émotion sur les visages (genre je chante en regardant par terre avec les bras croisés), sauf pour un gros monsieur qui était à fond? notamment sur le haka !

 

 

 

Une petite photo du village avec en premier plan une des plus grandes mares d'eau chaude.

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Ensuite, on a vite englouti un sandwich (nos fameux sandwichs jambon-cheddar-concombre qu'on a mangé tous les midis et que je ne pourrai plus remanger sans penser à la NZ !) et on est allé prendre le petit catamaran qui nous a amené sur l'île de Mokoia au milieu du lac.

 

En attendant de partir, j'ai fait une belle photo d'un fuligule de NZ, qu'on ne trouve... qu'en NZ (logique) et qui semble terne de loin, mais avec une belle lumière on se rend compte qu'il est tout sauf terne !

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L'île était une sorte de petit paradis pour les oiseaux, ils étaient partout et très peu farouches. Ce ne sont que des petits groupes qui viennent visiter l'île, mais on a vite abandonné le guide, même s'il était très sympa, car on était avec un groupe de japonais très bruyants et lent. Si on voulait bien voir les oiseaux, il n'y avait pas d'autre option...

 

Un petit NZ robin, encore un endémique qui ne persiste que dans les belles forêts préservées où la prédation est contrôlée.

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A un moment donné, on entend des pas de course arrivant vers nous, c'est le guide qui nous a rattrapé pour nous montrer quelque chose : un jeune hibou (il s'appelle Morepork, car c'est exactement son cri !) somnole sur une branche en haut de l'arbre. Le guide vérifie toujours cet arbre car les hiboux sont nés là l'année dernière et ont tendance à y revenir régulièrement !

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Et le fameux saddleback, pas facile à prendre en photo car il gigote tout le temps et sort rarement à découvert.

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De retour dans la ville, on prend nos vélos (loués avec le campervan et rarement utilisés... la plupart des sentiers étant interdits aux vélos) pour aller faire un tour le long du lac. Il y a une zone avec plein de sources chaudes, ça ne sent pas très bon (oeufs pourris) mais c'est très joli à voir, surtout avec les oiseaux en fond !!

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Un petit cormorant dans la lumière du soir

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Le lendemain 24 septembre, on remonte vers Auckland où Gabriel a son troisième match.

C'est donc une journée essentiellement rugby, les gars sont déchaînés, c'est une grosse rencontre contre les All Blacks qui attend les français !

 

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Je triche, celle-ci date du tout premier match à Auckland contre le Canada mais j'ai oublié de la mettre dans le premier article...

 

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Gabriel voulait absolument que je lui dessine un kiwi en train de se faire %*$§@&£ par un coq... Finalement c'est le contraire qu'on aurait dû faire !!!

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La préparation du match se passe, comme toujours, au pub... Cyrièle est montée à Auckland pour l'occasion, on a donc l'occasion de repasser du temps ensemble :)

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En fin d'après-midi, les garçons partent pour le match et Cyrièle et moi allons dans un pub où j'ai prévu de retrouver Sabine, une copine du cheval à Toulouse qui est arrivée à Auckland le jour même. On y retrouve aussi Marcello, un italien que j'ai connu lors de mon volontariat à Doñana.

Je trouve cette photo horrible, on a tous l'air déprimés, mais bon, ça me rappelle un bon moment alors j'y vais !

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Après le match, on retrouve les gars un peu dégouttés mais par tant que ça quand même : d'après leurs savants calculs, la France rencontre un adversaire plus facile s'ils perdent contre les All Blacks...

 

Il faudra attendre le prochain (et dernier, promis !) article pour le suite du voyage...

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8 octobre 2011 6 08 /10 /octobre /2011 07:48

On en était donc à Queenstown, dans le Sud des alpes de l'île du Sud. Queenstown est LA ville des amateurs d'activités "extrêmes" - si on souhaite sauter à l'élastique, débouler dans une rivière sur un bateau sur-rapide, faire du rafting, de l'héliski, etc., c'est la ville rêvée. Mais si tout cela ne nous dit rien, qu'il pleut des cordes sans arrêt et qu'on est bloqué(e) à Queenstown en attendant son chéri qui est monté à Auckland en avion pour assister à France-Canada, on s'ennuie vraiment !!!!

Le 10 septembre ne sera donc pas une journée mémorable pour moi... Je prends le temps de faire des courses, faire une lessive, aller voir mes mails puis je décide de prendre la route très scénique qui longe l'immense lac alpin de Queenstown pour rejoindre un petit bled de 250 habitants, Glenorchy, en me disant que si le lendemain se dégage, au moins j'aurai profité de la vue.

 

Une fois arrivée à Glenorchy, je bouquine un peu dans le campervan, je jubile en m'apercevant que le chauffage ne marche pas et ne souffle que de l'air froid puis je me réfugie dans LE pub pour aller voir le match de Gabriel et espérer le voir parmi les spectateurs.

 

Dans le pub, j'ai la bonne idée d'entamer la conversation avec un local, qui ne me lâchera pas de la soirée et me donnera une bonne raison que TOUS les néo-zélandais ne sont pas adorables : entre autres, il m'a raconté que l'île du Nord était nulle et qu'on ne devrait pas y aller, car les gens de l'île du Nord étaient désagréables, en plus il n'est pas raciste mais ils parlent tous comme des maori, même les blancs, et puis on produit toute l'énergie pour eux, on devrait couper les cables qui traversent le détroit de Cook (entre les deux îles) et les laisser dans leur m****, en ce qui concerne les kiwis on devrait les laisser tomber ou alors si on voulait vraiment les sauver il faudrait faire des élevages fermiers et les vendre pour le barbecue...

 

Le seul moment où j'étais d'accord avec lui, c'est quand il a dit qu'il aimait beaucoup les kéas, ces perroquets des montagnes que vous avez vu dans le dernier article. Mais il a gâché ça en ajoutant qu'il y a une trentaine d'années, quand il travaillait dans les mines du coin, les explosifs étaient dans des petits tubes argentés brillants qu'ils allumaient et laissaient au sol avant de partir en courant. Et qui débarquait à ce moment là, en plus en groupes, leur légendaire curiosité attirée par ces objets brillants ??? Une fois l'explosif explosé, il ne restait plus qu'un tas de plumes en l'air.............................................................. Heureusement de nos jours cela ne se fait plus comme ça...

 

Bref, dès que le match était fini je suis allée dormir dans mon campervan froid, et au petit matin (le 11 septembre)........... il pleuvait. J'ai quand même pu faire une assez belle photo d'une femelle Paradise shelduck (canard endémique) qui se reposait dans une flaque à côté du campervan. Puis j'ai repris la route vers Queenstown, pour aller chercher Gabriel.

 

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La pluie cesse progressivement et je peux faire une photo pas trop moche.

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Une fois Gabriel récupéré, on réfléchit à la suite du trajet. L'itinéraire initial prévoyait de remonter dans les montagnes pour aller vers Mount Cook, le point culminant et passer par une superbe zone de lacs alpins avant de retrouver la côte  Est. Mais montagnes = 99% de chance de pluie et pluie = vues bouchées = beaucoup de route pour rien. On décide donc de zapper cette partie et d'aller directement sur la côte Est, vers Dunedin.

 

A Dunedin, un grand moment nous attend. Vous vous rappelez du Kakapo, ce perroquet bizarre très rare que je vous avais dit qu'on aurait la chance de rencontrer ?? Et bien c'est là que ça se passe !

J'ai pu changer notre réservation pour le soir même, donc on fonce vers Dunedin, avec une Marie toute contente.

 

On arrive juste à temps pour le premier match de la journée, et on se pose dans un pub d'une petite ville près du sanctuaire des oiseaux pour voir le rugby, à nouveau entourés de mecs bourrés qui rotent et qui racontent des bêtises. J'ai intérêt à m'y habituer car on n'a pas de tv dans le campervan, on va donc suivre les matchs dans des pubs à chaque fois !!

 

A un moment je laisse Gabriel avec sa bière pour aller faire un tour au bord de la mer armée de mes jumelles. Des mouettes à bec rouge, des goélands à dos noir.... et un gros lion de mer mâle !!!!!!!!!!!!!!!! Je me régale à l'observer, puis il va faire un tour dans l'eau et semble s'endormir dans l'eau, avec juste le nez qui dépasse.

 

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Après 2 matchs et demi, c'est enfin l'heure d'aller voir Sirocco !! On va au sanctuaire (il a recommencé à pleuvoir !!! Non !!!), on s'habille chaudement et en attendant d'aller voir Sirocco dans son enclos on a une petite présentation du centre et du projet "Kakapo recovery".

Lorsqu'on est partis de Séville, il y avait 131 kakapos, aujourd'hui il n'y en a plus que 129... Deux jeunes femelles ont été trouvées mortes, on ne sait pas trop pourquoi. La survie de cette espèce ne tient encore que par un fil, malgré les efforts et les succès des biologistes.

 

On pénètre enfin dans la réserve, qui est entourée de 9 km de "predator-proof fence", une clôture empêchant aux mammifères de recoloniser cette zone où ils ont été eradiqués il y a quelques années. Il fait déjà nuit, et on entend un kiwi crier au loin !! Sirocco a un grand enclos dans la réserve, mais en début de soirée, lorsqu'il se réveille (il est nocturne, rappelez-vous) ils l'attirent dans un petit enclos de "visualisation" avec de la nourriture pour qu'on puisse le voir bien.

Et on n'est pas déçus !! Il est adorable et se promène partout dans l'enclos, parfois tout près de la vitre. Il a été élevé à la main et s'est imprégné de l'homme, il n'a donc aucun intérêt pour ses congénaires et ne peut pas servir au programme de reproduction. Il sert donc de mascotte pour son espèce.

Les photos sans flash sont difficiles, mais voici la meilleure, avec sa "nounou" qui nous explique le projet et la vie des kakapos.

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Je suis ravie de le voir, il est tellement mignon, tout rondouillet et dandinant, avec une si belle couleur qui correspond tout à fait à celle de son habitat ! Mais malheureusement au bout de 30 minutes il faut déjà partir...

 

Le lendemain (12 sept), on visite le centre de jour. Il pleuviote mais cela ne nous empêche pas d'aller nous balader dans la forêt. Une grande volière contient quatre kakas, une autre espèce de perroquet endémique, proche cousin des kéas. Deux jeunes vont bientôt être relâchés, les autres servent pour la reproduction en captivité. Les jeunes sont coquins comme tout et viennent nous voir, ils se chamaillent, détruisent le bois dans leur cage, volent partout... Mais les barreaux de la cage empêchent de faire de belles photos (vous en verrez plus tard dans le récit, patience...).

 

Dans la forêt on verra plusieurs espèces assez rares, et même un kaka sauvage de loin.

Un distributeur de nectar attire plein de bellbirds, qui ont un très beau chant (comme des petites cloches), ça grouille dans tous les sens.

 

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On cherchera le saddleback, un oiseau rare qui a été réintroduit ici, mais en vain.

 

De retour au centre des visiteurs, on regarde un DVD super bien fait sur la conservation des kakapos, j'achète la bible du kakapo pour tout savoir sur le projet et on repart. Entre temps, il pleut des cordes. Je commence à me dire que toutes nos vacances seront comme ça...

 

On part ensuite en direction de la péninsule d'Otago, juste à côté, connue pour tous les animaux qu'on peut y voir : phoques, lions de mer, albatross et autres oiseaux marins, manchots...

Il pleut toujours et le traffic est assez dense. Une voiture garé sur le côté met son clignonant, Gabriel se décale pour le laisser s'insérer.... Mais il continue d'aller à droite et fait un demi-tour juste devant nous !!! Gabriel freine à fond mais c'est impossible, on se prend la remorque qu'il tirait derrière lui........................................

Du coup on passera le reste de l'après-midi à appeler l'agence de location, attendre la police, etc., en plus le gars est vachement désagréable et dit qu'il n'est pas en tord, il a mis le cligno, cette fichue coupe du monde, on est envahis de campervans qui conduisent comme des ânes, en plus il est pressé... J'ai du mal à me retenir de lui dire que si ce n'était pas pour lui, on ne serait pas là...

Heureusement le véhicule peut rouler, on ne perdra donc pas de jours de vacance.

 

Après ça on repart vers notre péninsule, juste à temps pour essayer de voir les manchots rentrer au nid sur une superbe plage de dunes. Pas de photos car une pluie et un vent de fou, qui fait voler le sable dans tous les sens...

Pas de manchots (on y est peut-être arrivés trop tard) mais de beaux lions de mer se prélassent sur le sable.

 

Dans le dernier article j'ai oublié de raconter la fois où je suis allée aussi à la recherche de manchots au crépuscule avec 1h30 de marche sur un sentier dans la forêt sous la pluie, 1h30 à attendre sur la plage sous la pluie (mais la plage était superbe et déserte) et le retour dans le noir sous la pluie. J'étais hyper motivée car c'était ma seule chance de voir un manchot rare, mais malgré toute ma bonne volonté les manchots ne sont pas apparus. Normalement ils rentrent au nid juste avant la tombée de la nuit, mais je n'en ai vu aucun.

Après ma deuxième tentative infructueuse d'observer les manchots, je commence donc à penser qu'ils ne veulent pas que je les voie...

 

Le lendemain 13 septembre, on a de la route à faire pour rejoindre Christchurch, et on décide d'essayer d'y être avant la fermeture du bureau de location de campervan pour qu'ils jettent un oeil à la carroserie abimée et au chauffage qui ne marche pas. Du coup, on se lève tôt et on va à la colonie des albatross qui se trouve au bout de la péninsule (la seule colonie qui ne soit pas sur une petite île perdue au milieu de l'océan). Le centre qui permet de visiter la colonie n'ouvre qu'à 10 heures, mais comme c'est le tout début de la reproduction je me dis qu'on les verra aussi bien depuis le bord de la falaise. On ne peut pas voir la colonie de là mais au bout de 10 minutes j'aperçois mon premier albatross de toute ma vie au loin !!!! Difficile de les confondre avec les goélands tellement ils sont immenses et leurs ailes longues.

 

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On arrive à en voir quelques uns assez bien, et on décide de partir à 9h sans attendre de pouvoir visiter le centre. J'aurais bien aimé, car on voit bien qu'ils se dirigent tous derrière la pointe vers la colonie, mais l'histoire du campervan nous trotte encore en tête...

 

En revenant vers Dunedin, on profite des belles vues sur la mer entre la péninsule et la terre, le soleil est radieux, ça fait un bien fou !!!

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Je suis un peu triste de quitter ce si bel endroit sans avoir pu profiter pleinement de tout ce qu'il a à offrir, une journée de plus aurait suffit à faire la sortie en bateau pour voir les oiseaux marins, la visite de la colonie d'albatross et la sortie pour voir les manchots et les phoques, mais bon, notre planning est serré et si on restait là un jour de plus on devrait sacrifier autre chose. Donc je me contente de me dire qu'il faudra que j'y revienne un jour...

 

Sur la route qui remonte vers Christchurch, on passe par les fameux Moeraki Boulders, une drôle de formation géologique qui a fait de grosses sphères sur la plage. Ces sphères se sont formées dans la terre et l'érosion les a fait ressortir et rouler vers la plage. Certaines se sont cassées avec le temps, mais d'autres sont bien rondes. Une curiosité marrante mais assez touristique. Pas évident de faire une photo sans personne dessus... C'est assez rare ici !

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Vers l'heure de déjeuner on s'approche de Oamaru, qui est dans mon guide d'oiseaux pour sa colonie de petits manchots qui nichent dans une ancienne carrière au bord de la ville. D'après ce que j'ai compris les manchots de reviennent au nid qu'au crépuscule, il ne doit pas y avoir de manchots à voir dans la journée, mais on va quand même au centre de visiteurs pour faire une pause.

 

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En fait, une fois au centre on apprend que certains manchots passent la journée dans leur nid, on peut donc les apercevoir en regardant par le trou d'entrée ou alors en regardant dans un des 4 nids aménagés pour qu'on puisse les voir sans les déranger. Du coup on abandonne l'idée d'amener le campervan avant la fermeture et on va profiter des manchots. On les a bien vus, j'étais ravie, mais on a fait de bien meilleure photos le lendemain donc lisez un peu plus loin et vous verrez ces fameux little blue penguins !..

 

Une fois à Christchurch le soir, on retrouve Romain un ami du rugby de Gabriel, qu'on n'avait pas revu depuis qu'il avait quitté Hambourg il y a deux ans. On se raconte nos expériences respectives, puis il nous faut trouver un endroit pour manger. Comme Romain n'a pas trop d'idée, on finit au chinois de notre premier soir en NZ !!

 

Le lendemain 14 septembre, on file vers la péninsule de Banks, juste à côté de Christchurch. La péninsule est issue d'un ancien cratère de volcan, et on prend une route scénique qui arrive au petit village où on va, Akaroa, en passant par le bord du cratère. La route est magnifique, en plus il fait beau !!!!!

 

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En redescendant vers Akaroa on se fait un peu peur car en NZ les routes en zone de relief vont tout droit et sont hyper pentues, et notre campervan n'a littéralement aucun frein moteur. Mais on arrive sain et sauf à Akaroa.

Akaroa est un des meilleurs endroits pour voir le dauphin de Hector, un petit dauphin très coloré (pour un dauphin !) endémique de NZ. J'avais donc prévu de faire une sortie en bateau pour essayer de les voir, mais le vent est très fort et la sortie annulée. Dommage, je dois me résigner à ce qu'on ne le verra pas...

 

On se balade un peu le long de la côte, et on profite du soleil malgré le vent qui souffle et qui nous rafraîchit sacrément, avant d'aller dans un pub voir le premier match de la journée.

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Huitriers variables

 

Vers 17h c'est notre rendez-vous pour aller voir les little blue penguins de Pohatu Penguin Tours. On vient nous chercher dans un van 4x4 puis on part pour une petite baie isolée de l'autre côté de la péninsule. Pour y aller, on prend une route encore plus pentue que celle qu'on a pris nous, et en plus gravillonneuse. C'est tout simplement impressionnant et les vues sont époustouflantes.

 

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Le tour est organisé par des propriétaires terriens de la péninsule, qui réalisent depuis déjà 25 ans des mesures de conservation sur leurs terrains pour préserver la végétation et les manchots. Ils ont installé des centaines de nichoirs autour de la baie (car la compétition pour des sites de nidification est le facteur limitant de cette population), effectuent du piégage pour limiter le nombre de prédateurs introduits, etc. C'est passionnant d'entre ces personnes parler de leur travail, on sent bien qu'ils font cela par dévouement et non pas simplement pour attirer des touristes.

 

Une fois arrivée à la baie, première surprise : Shireen, notre guide qui doit bien avoir 65 ans et qui a autant d'énergie qu'une personne de 30 ans, nous annonce qu'elle voit un yellow-eyed penguin au loin. Ce sont ces manchots qu'on a cherché sur la péninsule de Dunedin et qu'on n'a pas vus, je suis donc ravie de l'occasion d'en voir un alors que je pensais ne plus en voir !!!

 

On nous donne des habits de camouflage (des espèces d'immenses polaires marron hideuses mais qui tiennent bien chaud !) et on part pour le premier point d'observation. Au loin, on voit les manchots qui se regroupent sur l'eau avant de venir sur la terre, ils poussent des cris impressionnants ! On a le temps de contempler le yellow-eyed qui est juste à côté et qui se nettoie tranquillement.

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De l'observatoire on voit aussi quelques otaries qui dorment.

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En attendant que les manchots commencent à s'approcher, on nous amène voir les nichoirs. Chaque soir ils inspectent une partie des nids pour voir s'ils sont occupés ou non. La plupart des manchots passent la journée en mer mais certains restent dans leur nichoir. Le fait d'ouvrir le nichoir ne semble pas déranger les manchots, et on peut faire quelques photos sympa. C'est le plus petit manchot du monde, à peine une trentaine de centimètres de haut.

 

Couple de little blue penguins dans un nichoir.

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Ce couple a fait son nid dans une cavité naturelle.

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Progressivement les manchots qui sont au large s'approchent et on peut commencer à la photographier.

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Enfin ils commencent à s'approcher vraiment et à sortir sur les rochers. La luminosité a bien baissé et ce n'est pas évident de faire des photos qui ne soient pas floues.

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Avant de remonter vers leurs nids (certaines étant 200 m en haut des rochers !!!!), les manchots restent un moment sur les rochers pour se sécher, se nettoyer et sociabiliser. Ils sont bruyants !

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Ensuite, quand ils commencent à remonter vers leurs nids, on s'en va afin de ne pas les gêner. En effet, s'ils prennent peur ils pourraient retourner à la mer. S'ils ont un oeuf ou un poussin dans le nid, cela peut être très problématique... Et de toute façon il commence à faire nuit.

 

Cette visite étaient une des mes préférées, pas seulement pour les oiseaux qu'on a vus, mais aussi parce que le paysage était tout simplement sublime et les guides vraiment passionnés par leur travail.

 

On nous ramène à Akaroa, où on ira voir le rugby avant d'aller au lit. Ce sera une des nuits les plus froides, 2°C au petit matin !!

 

Le lendemain 15 septembre, départ pour Kaikoura, encore un haut point de la wildlife néo-zélandaise !! A Kaikoura, j'ai prévu de faire une sortie pour voir les albatross, mais on n'a rien réservé, d'espère donc qu'il restera de la place... Comme j'ai peur que la météo empêche le bateau de sortir, on fait en sorte d'y être tôt afin de pouvoir se rabattre sur la sortie du lendemain au cas où. J'ai trop hâte d'y être, cela fait longtemps que j'attends ça !!

Une fois arrivés à Kaikoura, c'est la grosse déception. Non le tour n'est pas complet. Au contraire je suis la seule à m'être manifestée. J'ai donc la possibilité de payer le minimum pour faire partir le bateau, mais déjà qu'une place n'est pas donnée (70 € environ), payer 160 €  pour une sortie de 2-3 heures est énorme... J'ai vraiment les boules, mais pas le choix, donc je décide de retenter ma chance le lendemain matin.

 

En attendant, on va se balader sur la péninsule de Kaikoura, une belle balades où l'on voit des otaries dès le parking. Elles sont trop chou !

 

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En haut de la falaise il souffle un vent de fou (à tenir debout quand on se penche en arrière et à ne pas pouvoir marcher droit à cause des rafales), et on doit se coucher par terre pour regarder dans les jumelles !

Il y a beaucoup d'otaries et même à l'oeil nu on distingue des dizaines de milliers de Puffin de Hutton, un oiseau marin endémique qui ne niche QUE dans les montagnes derrière Kaikoura. Ces montagnes qu'on ne voit d'ailleurs pas très bien à cause des nuages... C'est vraiment impressionnant la quantité qu'il y a et leur proximité à la côte.

De loin je vois quelques albatross, mais aucun signe de baleines, qui sont aussi fréquentes près de la côte à Kaikoura.

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Puffin de Hutton

 

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Reposoir de sternes à front noir

 

Le lendemain 16 septembre, on retourne faire quelques photos au parking des otaries avant d'aller voir si je vais pouvoir faire ma sortie d'albatross. Il fait bien plus beau que la veille, ça fait plaisir !!

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Enfin c'est l'heure d'aller à la sortie en mer. Dès que je passe la porte du centre j'ai compris : des gens partout et la fille de la caisse qui me fait un "thumbs up" avec un grand sourire - c'est bon !!!! Finalement on ne sera que 3 avec le skipper sur le bateau, du vrai luxe !

 

La mer est TRES agitée, avec de grosses vagues et le petit bateau qui fait des bonds énormes - heureusement j'ai bien déjeuné et pris un cachet contre le mal de mer ! Malgré le moteur qui est à fond on avance tout doucement, mais au bout de 20 minutes le premier albatross s'approche du bateau. C'est un Grand Albatross, la plus grande envergure de la planète, en moyenne 3 mètres. Il est superbe et plane nonchalament à côté du bateau dans faire le moindre battement d'ailes. C'est tout simplement superbe et très émouvant.

Pour voir le maximum d'espèces et le mieux possible, une boule de foies de poisson (le chum) est jetée à l'eau depuis le bateau. Du coup, les oiseaux ont pris l'habitude et s'approchent même avant que le skipper ait sorti le chum.

On passe près des groupes de puffins de Hutton qu'on a vus la veille, leur nombre est encore plus impressionnant vu de cette distance, mais ceux-ci ne s'intéressent pas au bateau.

 

La particularité de Kaikoura est d'avoir un canyon sous-marin très profond très proche de la côte. Ce canyon regorge de nourriture pour les poissons et donc de prédateurs de poissons. On peut donc y voir des espèces qu'on ne peut normalement voir qu'en allant très loin au large. Et là, on s'arrête après à peine 30 minutes !! Et par temps calme, on y accède en 10 minutes à peine !!

 

Le skipper jette le chum à l'eau et très rapidement les oiseaux arrivent.

Il y a d'abord les Grands Albatross et les petits pétrels du Cap.

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Puis les albatross de Salvin, plus petits que le Grand albatross mais plus colorés.

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Les gros pétrels géants tout marrons se ramènent aussi, ce sont les vautours de la mer.

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L'albatross de Buller est le plus beau de tous, avec un bec marqué de jaune vif. Mais il est plus timide que les autres et ne s'approche pas beaucoup.

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Un grand albatross en train d'amerrir

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A un moment on se déplace un peu pour essayer d'attirer d'autres espèces, et tous les oiseaux décollent et nous suivent, c'est vraiment spectaculaire !!

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Je suis vraiment aux anges, on voit tellement d'oiseaux (11 espèces d'albatross et de pétrels au total), tellement bien, et j'ai tellement eu peur de devoir quitter la NZ sans avoir pu faire cette sortie !

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Quand le chum est terminé, on se rapproche de la côte pour passer près d'une colonie de cormorants mouchetés, une espèce endémique vraiment jolie avec leur petite huppe. Pour des cormorants, ils sont assez colorés, avec du gris et du bleu au niveau du bec. Quelques otaries prennent le soleil aussi.

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Ensuite on longe la côte pour rentrer, et je commence à me sentir endormie. Pas bon, car je sais que le mal de mer vient souvent avec le sommeil et le fait de ne plus être concentrés sur quelque chose de particulier. Mais on ne voit plus d'oiseaux donc c'est dur de résister à la tentation de fermer les yeux et de se laisser bercer par le mouvement du bateau, le soleil réchauffant le visage..................

 

Mais soudain, le bateau ralentit et le skipper crie qu'il a vu un dauphin. Tout d'un coup je suis complètement réveillée !!!

Les dauphins (4 ou 5) réapparaissent et je reste bouche-bée : le petit corps assez contrasté noir/gris clair, la grosse nageoire dorsale ronde, ça ne peut pas être autre chose : le dauphin d'Hector !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!! Quelle surprise inattendue !!! Je suis tellement contente, en plus ils s'approchent beaucoup du bateau.

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Ca aurait donc vraiment été une expérience mémorable, même si j'ai un peu un sentiment mixte sur la méthode du chum utilisée pour attirer des oiseaux. C'est la régle dans les sorties pour voir des oiseaux de mer partout sur la planète, et sans le chum on ne verrait presque aucun oiseau, et puis c'est comme si on était un bateau de pêche sui jette les restes par dessus bord, mais je me dis que cela ne doit pas être sans conséquences sur les oiseaux. Cela doit bien les rendre dépendants, car ils modifient leur comportement d'alimentation, le chum étant bien plus facile comme nourriture que les poissons vivants....

 

Une fois la sortie terminée, j'ai retrouvé Gabriel qui n'avait pas eu envie de venir (le prix l'a dégoutté...) et qui était allé faire du vélo sur la péninsule, et on est repartis vers le Nord, en direction des Malborough Sounds, une très belle région tout au Nord de l'ïle du Sud, et notre point de départ pour le ferry vers l'île du Nord. Notre séjour dans la superbe île du Sud arrivait donc à sa fin...

 

On est arrivés en fin d'après-midi dans la région, et on a choisi de faire une petite route scénique le long d'un des sounds. Les sounds sont des sortes de fjords, des vallées qui ont été submergées par la mer et qui se prêtent à de superbes balades dans la forêt native. La balade la plus connue dure 4 jours (aller simple), c'est le fameux Queen Charlotte Track.

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En chemin on a croisé une caille de californie, une introduction assez commune et que je trouve trop chou avec sa petite plume devant le front !

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Le lendemain 17 septembre, on a embarqué à 9h pour un bateau qui nous a amené presque au bout du Queen Charlotte Track. Il allait nous récupérer dans l'après-midi un peu plus loin, on avait 5 heures pour réaliser une marche qui dure en moyenne 2 heures 30. On s'est donc dit qu'on avait tout le temps du monde et on en a profité pour faire des photos, prendre le temps d'observer les oiseaux, etc. Il faisait un temps radieux !

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Les fameuses fougères arborescentes, qu'on trouve partout dès qu'il y a un peu de forêt native.

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La région des Malborough Sounds est un des derniers endroits où l'on peut voir les wékas, de drôles d'oiseaux incapables de voler.

Ici ils sont très curieux et s'approchent volontiers. Lors de notre picnic l'un d'eux a même essayé d'embarquer un énorme morceau de fromage, heureusement il n'a pris que le morceau de plastique qui l'entourait,qu'on a même pu récupérer par terre !

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Le soleil qui filtre à travers les arbres donne vraiment une atmosphère magique...

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Au final on a tellement pris notre temps qu'on a dû marcher super vite la dernière heure, car l'heure du bateau approchait vite et on n'était toujours pas arrivés au point de rencontre avec le bateau !!!

 

Mais on a bien réussi à prendre le bateau à l'heure, et une fois de retour au Picton on s'est fait un excellent fish & chips avant de prendre le ferry. Dans le ferry qui durait 3 heures, j'ai dormi pendant que Gabriel regardait le rugby à la télé du bar. Et voilà la fin de l'île du Sud... Elle vaut bien sa réputation de la partie la plus spectaculaire de la Nouvelle-Zélande, et encore il y a plein d'endroits qu'on n'a pas pu visiter, notamment l'extrême sud et le nord-ouest. Comme je disais, il faudra revenir une autre fois !..

 

J'en reste là pour aujourd'hui, prochain épisode : l'île du Nord !

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6 octobre 2011 4 06 /10 /octobre /2011 10:16

Nous voilà rentrés de nos 4 semaines en Nouvelle-Zélande, et comme vous pouvez vous l'imaginer, on s'est régalés. Par contre le voyage, surtout celui du retour, était très éprouvant et on est rentrés lundi soir KO comme des zombies. Le plus difficile était le voyage entre Syndey et Dubai, 14 heures non stop dans l'A380, une première. Heureusement cet avion est très silencieux, c'est déjà ça !

 

Mardi matin Gabriel a dû retourner au travail et on a récupéré les perroquets dans la journée. Ils étaient en pleine forme mais contents de retrouver leurs petites habitudes. Finalement après une bonne grosse nuit de sommeil de lundi à mardi, on a récupéré rapidement, même si je me suis levée à 4 heures du matin mercredi, n'ayant plus envie de dormir depuis longtemps.

 

Et maintenant passons aux choses sérieuses : je dois vous raconter 4 semaines de voyage sans vous endormir et sans faire un article tellement long qu'il ferait planter toute la plateforme Overblog !! Je ferai donc deux articles, un pour l'île du Sud et un pour l'île du Nord.

 

Eh oui, car la Nouvelle-Zélande est consituée de deux îles, celle du Nord étant la plus habitée et celle du Sud la plus préservée, avec une immense chaîne de montagne qui lui sert d'épine dorsale.

 

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Si vous regardez un planisphère vous verrez que la Nouvelle-Zélande est tout en bas à droite, assez loin de tout et diamétralement opposée à l'Europe sur le globe !!

 

On a donc atterri à Christchurch, la ville principale de l'île du Sud, le 5 septembre, assez crevés des 42 heures de voyage mais paradoxalement pas aussi morts qu'au retour. On a récupéré notre campervan, on l'a rempli de courses et on a retrouvé Che, un ami de l'INSA, qui venait d'arriver avec sa copine Nadia pour un "work and holiday visa" d'un an. C'était super sympa de se retrouver après plusieurs années, et notre premier repas en NZ était...dans un resto chinois :) Il faut peut-être rappeler que tout le centre de Christchurch est fermé en ce moment pour cause de reconstruction après le tremblement de terre qui a fait des dégats sévères en février...

On était tellement crevés qu'on n'a même pas pensé à faire une photo de nos retrouvailles - dommage !

 

On a passé notre première nuit juste en dehors de Christchurch, au hasard dans une petite route de campagne et on a bien apprécié la couverture en rab qu'on nous avait donné avec le campervan !

 

Tant qu'on parle du campervan, quelques petites photos pour vous montré ce qui a été notre véhicule, notre chambre à coucher, notre salle à manger et notre buanderie pendant ces quatres semaines :

 

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Je vous rassure tout de suite, ceci n'est pas notre "petite route de campagne juste en dehors de Christchurch" où nous avons passé la nuit, c'est une photo prise le lendemain...

 

L'intérieur du campervan en fonction "jour" et "allez les bleus" : une petite table au milieu avec deux "canapés" de part et d'autre.

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L'intérieur du campervan en fonction "nuit", la table se transforme en sommier avec une autre planche cachée sous un des canapés, et les coussins du canapé complètement les canapés pour former le matelas. Astucieux !

A droite la cuisine au gaz + évier et à gauche le miroir de la porte qui donne sur les toilettes/salle de bain.

On n'a presque pas utilisé la douche car ce n'est pas une vraie douche, juste un petit jet pour faire une toilette rapide, puis ça inonde tout ! Et les toilettes étaient réservé aux pipis... Car ce qui rentre doit ressortir, et ce n'est pas une corvée très agréable !!

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Côté avant du véhicule

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En somme c'était assez bien fait et pratique, mais si c'était à refaire on aurait pris un véhicule sans toilette/sdb, car on ne s'en servait pas vraiment.

 

Le 6 septembre, l'aventure commence vraiment. Une petite carte de notre trajet sur l'île du Sud, "A" étant Christchurch :

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On s'est levés tôt sans problème et on a pris la route vers l'Est, en direction de Arthur's Pass National Park, situé en plein dans la chaîne de montagnes. On sort vite de la zone agricole des plaines et on commence à monter dans un paysage typiquement alpin - pas beaucoup d'arbres, de larges vallées avec des "braided rivers", des rivières gravillonneuses très plates et très sillonneuses. C'est magnifique et il fait très beau.

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Une fois arrivés à Arthur's Pass, le radar à oiseaux de Marie est activé. Objectif du jour : les kéas !! Les kéas sont de drôles de perroquets montagnards endémiques de Nouvelle-Zélande, qui sont bien connus des néo-zélandais et des voyageurs pour leur goût de la destruction pure. Les essuie-glaces, les joints des portes, les sièges de moto, tout y passe. Cela faisait longtemps que rêvais de voir des kéas - maintenant j'y étais !!

 

Avant d'aller se balader, un a pris un chocolat chaud dans un café du "village" (5 maisons au bord de la route) et au bout de 5 minutes j'ai sauté en l'air - des kéas !!!! Deux kéas sont arrivés sur la terrasse du café d'en face et ont commencé à tout explorer.

 

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Gabriel avait peur qu'ils se mettent à détruire le campervan mais ils ont été sages.

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A un moment donné une voiture s'est arrêtée au bord de la route et un gars est sorti avec un sandwich à la main - les deux kéas l'ont tout de suite repéré et ont foncé vers lui. Quand il est reparti ils étaient encore sur sa voiture qui roulait, puis ils se sont envolés au sol et ont commencé à détruire... la route !!! Ils devaient être frustrés et se sont vengés sur l'asphalte !

 

On est partis se balader dans la forêt aux alentours du village, où j'ai vu mes premiers oiseaux endémiques (qui n'existent qu'en Nouvelle-Zélande) ou natifs (originellement de Nouvelle-Zélande mais aussi dans d'autres pays). Il faut dire qu'en Nouvelle-Zélande il y a tellement d'oiseaux introduits que ce n'est pas évident de trouver ceux qui viennent vraiment d'ici.

 

Lors de notre séjour, j'ai vu un peu plus de 100 espèces, et le quart d'entre elles sont introduites : pinsons, étourneaux, bruants, merles, grives etc. d'Europe ; cygne noir, pie, perruches etc. d'Australie... la liste est longue.

Mais pire que les oiseaux, les introductions les plus problématiques sont celles de mammifères : les rats, possums et hermines qui ont été introduits pour diverses raisons lors de l'arrivée des hommes en Nouvelle-Zélande déciment la végétation et les oiseaux natifs. Une trentaine d'espèces d'oiseaux avaient déjà été exterminées avant l'arrivée des européens, par les rats introduits par les polynésiens (les ancêtres des maori) et par la chasse, et une dizaine d'autre a été éteinte depuis. C'étaient des oiseaux très particuliers, la Nouvelle-Zélande ayant été séparée du reste des continents depuis 80 millions d'année. Des oiseaux géants de type autruche de 250 kg, le plus grand aigle qui n'ait jamais existé, des oiseaux aux formes et aux couleurs incroyables...

 

Et des espèces qui survivent aujourd'hui, certaines sont loin d'être sauves. Dans les zones du pays qui sont encore peu habitées et peu transformées, les prédateurs introduits continuent de faire des ravages malgré les campagnes de capture et d'empoisonnement.

Comme il n'y avait pas de prédateurs terrestres (et même pas de mammifères à part des chauves souris) avant l'arrivée des hommes, les oiseaux de NZ ne sont pas "programmés" pour se défendre du danger venant du sol. Ainsi, la femelle kokako ne quittera jamais son nid, même devant une hermine. Le kiwi et le kakapo s'arrêtent net lorsqu'ils voient un chat et n'ont pas le réflexe de s'échapper. La liste est longue...

Et c'est sans parler des dommages que causent les espèces introduites à la végétation. Des forêts entières sont menacées à cause du possom qui mange les bourgeons des arbres à une allure incroyable.

 

A côté de ça, le gouvernement et les associations font des efforts monstres pour limiter les dégats et essayer de renverser le cours des choses : en plus des campagnes extensives de capture et d'empoisonnement (très controversé) des mammifères et des programmes d'élevage en captivité, des morceaux entiers d'habitat préservé sont "mis sous cloche" avec des barrières très hi-tech pour empêcher les mammifères de rentrer. La barrière d'un sanctuaire qu'on a visité faisait 9 km et a couté plus de 2 millions de dollars... Certaines îles ont pu être débarassées des mammifères et servent également de sanctuaires pour des espèces d'oiseaux réintroduites.

 

Revenons à nos moutons - et c'est le cas de le dire, car on en a vu des moutons !!! Septembre est en plus l'époque des naissances, on a donc vu des tonnes d'agneaux tout mignons !!

 

Après notre balade dans la forêt, on est revenus au campervan pour manger, et qui s'est pointé ? Un couple de kéas très curieux et aventureux qui ont même voulu profiter d'une porte ouverte pour s'inviter !!

 

Pendant que l'un d'entre eux essayait de rentrer par en haut...

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...le deuxième a tenté une autre approche.

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Au premier coup d'oeil, les kéas ont l'air peu colorés

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Mais quand ils s'envolent ils dévoilent une superbe couleur rouge sous leurs ailes.

 

 

 

Après cette deuxième rencontre avec les kéas, on est partis en direction de la côte Ouest, où on voulait passer la nuit.

La côte Ouest est vraiment superbe, c'est le dernier endroit a avoir été colonisé par les hommes et à ce titre c'est le plus préservé. D'immenses forêts natives qui arrivent jusqu'à la mer, avec des fougères arborescentes, des arbres immenses, de la mousse et des fougères partout... Sur presque toute la route qui longe la côte, on est entouré de cette forêt magique. Par contre, il pleut beaucoup... On ne parle pas de mm de pluie par an mais de mètres. 10 m de pluie par an sur un des fameux glaciers que l'on verra plus tard, 2 m de pluie par an à Okarito où nous sommes restés deux nuits.

 

Okarito est un petit hameau très tranquille avec une trentaine d'habitants, parfait pour les amateurs de nature avec sa lagune et sa forêt habitée par des kiwis.

Le lendemain de notre arrivée le 7 septembre ,on y a fait une balade en kayak sur la lagune, le point fort étant quand on pénète par une mini rivière au coeur de la forêt. C'est calme, silencieux (sauf pour les oiseaux !) et on se sent seul au monde.

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Il ne fait pas beau, c'est dommage, mais au moins il ne pleut pas !!DSCN2215

 

Après le kayak on va se balader au bord de la mer, c'est la mer de Tasman. Cette mer a toujours une luminosité particulière, je ne sais pas d'où ça vient, l'eau a une couleur très spéciale.

 

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Le soir, on retrouve Ian de Okarito Kiwi Tours, un guide passionné et passionnant qui nous emmène avec deux autres touristes dans la forêt pour observer les kiwis. Il commence en nous prévenant que ce que l'on va essayer de faire sera très difficile et qu'il faudra être très patients et très concentrés. Ensuite il nous explique : les mâles de cette forêts sont tous équipés de radiotransmetteurs et il est autorisé à rechercher leurs fréquences avec son antenne. On peut donc savoir relativement précisément où se trouvent les mâles dans leur territoire, les femelles n'étant jamais loin. Ensuite, en gros on se placera sur le sentier en face du signal et on attendra que le kiwi traverse le sentier.

Ca vous semble très improbable ? C'est ce que j'ai pensé aussi, mais il vante un succès d'observation de 98% donc on lui fait confiance...

 

On part donc pour la forêt peu avant la tombée de la nuit, et pendant qu'on entre dans la forêt il nous explique tout un tas de choses sur les kiwis.

Ce sont vraiment des oiseaux remarquables - vous savez peut-être déjà qu'ils ne se trouvent qu'en NZ, qu'ils sont nocturnes et incapables de voler, et qu'ils piquent le sol avec leur long bec pour trouver des invertébrés.

Mais est-ce que vous saviez :

* qu'ils sont de la famille des autruches et emeus,

* qu'il n'y a pas un kiwi mais 5 espèces différentes,

* que l'oeuf pondu par la femelle est le plus grand proportionnellement à sa taille (20% du poids de la femelle, comme si nous accouchions de bébés de 10 kg !!)

* qu'ils ont beaucoup de caractéristiques qu'on accorde généralement aux mammifères (bon sens d'odorat, plumes ressemblant plus à des poils, moustaches, température corporelle de 37-38°C, deux ovaires fonctionnelles, os à moelle au lieu d'os à sacs aériens...), c'est donc le plus mammalien des osieaux !

 

Une fois arrivés dans le territoire d'un couple bien connu d'Ian, il cherche avec son antenne et est tout excité de nous apprendre que le mâle n'est qu'à une dizaine de mètres. On doit donc attendre là sans bouger et sans faire de bruit pour l'entendre s'approcher. On attendra plus d'une demie-heure (avec des moustiques qui nous piquent la figure !! mais on ne doit pas bouger !!) dans le froid et la nuit avant de commencer à entendre "scrunch, scrunch" dans la végétation : le kiwi s'approche !!! On l'entend de plus en plus, puis Ian illumine le sol au bord du sentier avec sa lampe rouge (lumière invisible pour les kiwis). Tout d'un coup on entend le kiwi accélerer en suivant le sentier, donc on le suit en essayant de faire le moins de bruit possible. Et soudain, une boule marron détale devant nous et traverse le sentier en un éclair. C'était notre kiwi !! Je suis contente mais un peu déçue quand même car malgré tout ce suspens on ne l'a pas vraiment vu.

 

Ian nous dit qu'on va réessayer mais je n'y crois pas trop : quelle chance que le kiwi retraverse le sentier alors qu'il a toute la forêt ?? C'était sans penser que la femelle est restée de l'autre côté... On se répartit le long du sentier pour augmenter les chances d'entendre quelque chose, on a tous des talkies-walkies au cas où on verrait ou entendrait quelque chose. Avant de partir, Ian nous a fait écouter les cris des kiwis sur CD pour que l'on sache ce que l'on cherche.

 

Plusieurs hiboux se font entendre, mais rien d'autre, c'est très calme. Puis tout d'un coup, une sorte de croassement de grenouille prolongé résonne dans la forêt. La femelle appelle le mâle depuis l'autre côté !!! Et ensuite une sorte de hurlement de cochon aigu - le mâle répond !!!!! La femelle crie une dernière fois, ce n'est pas dur d'imaginer la conversation.

- "Chéri !!!!!!!!!!!!!! T'es où ???????????"

- "Je suis làààààààààààààà"

- "Ramène toi !!!!!!!!!!!!"

 

Ian nous dit dans les talkies walkies de revenir vers lui, il a retrouvé la fréquence du mâle qui s'approche à nouveau du sentier. On se met en face du signal et on attend - pas besoin d'attendre longtemps, au bout de quelques minutes le "scrunch, scrunch" recommence puis tout d'un coup il est là, au bord du sentier. Il s'arrête quelques secondes puis file dans la végétation. On l'a bien vu, à 5 ou 6 mètres, une grosse boule marron avec un long bec arqué !!

 

On est tous ravis de cette observation qu'on aura si bien mérité !

 

Au retour on passe par le territoire d'un autre couple, on les entend scruncher dans la végétation mais ils ne sortiront pas.

Une belle aventure !!

 

Bien sûr on n'a pas pu prendre de photos, mais je vous en met une d'internet.

Tokoeka.jpg

 

Le lendemain au petit matin, le 8 septembre, il pleut des cordes. On a prévu de descendre la côte en passant par les deux glaciers, Franz Joseph et Fox, mais avec ce temps pourri ça va être difficile.

Mais si dès le deuxième jour on baisse les bras à cause de la pluie, on est fichus !!

Ces glaciers sont uniques au monde car ils sont très proches du niveau de la mer (300m environ) et terminent au milieu de la forêt au lieu d'être tout en haut dans la zone alpine.

On prend donc la belle route entourée de forêt magique en direction de Franz Joseph. Sur le parking, trois kéas trempés jusqu'aux os cherchent quelque chose à manger, mais la pluie a chassé les touristes donc ce n'est pas leur jour.

Pour accéder à la face terminale du glacier, il faut marcher 45 minutes, on se couvre donc de toutes nos couches imperméables pour y aller.

Au bout de 15 minutes on arrive dans la vallée du glacier, c'est tout simplement impressionnant. Un panneau montre que dans les années 1800, le glacier était bien plus grand, puis dans les années 70 il est devenu tout petit avant de recommencer à grandir.

Glacier.jpg

 

DSCN2280

 

Comme la glace est dangereuse, on n'a pas le droit d'y aller à moins d'aller avec un guide. On se contente donc de regarder ce monstre de glacer et de cailloux depuis là où on est.

DSCN2277

 

On revient au campervan trempés, on étend toutes nos fringues là où on peut et on repart vers le Sud. On hésite toujours à faire la balade du Fox Glacier... puis finalement on laissera tomber, assez de balades sous la pluie pour un jour !

 

On s'arrête à plusieurs points le long de la route, dans des endroits superbes malgré le mauvais temps. Des petites criques avec des jolies plages bordées de forêt, des falaises avec des phoques dans l'eau, des boardwalks dans la forêt (les néo-zélandais sont fans des sentiers aménagés et c'est tant mieux, on ne revient pas tout boueux !)...

DSCN2315

 

Le lendemain, 9 septembre, le temps s'est amélioré, il ne pleut plus et il y a des éclaircies. Ouf !

On longe encore un peu la côte en passant par des coins très tranquilles, de longues plages désertes, et on fait quelques petites balades. On est récompensé par de beaux arc-en-ciels.

DSCN2323

DSCN2331

 

Un kereru, le pigeon endémique de NZ. Une grosse bête de 650 g !!

DSCN2363

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DSCN2379

 

Ensuite on reprend la route qui va vers l'Est, en direction de Queenstown, d'où Gabriel prendra son avion le lendemain pour assister au premier match à Auckland.

Sur la route, on s'arrête faire des mini-balades qui mènent à de jolies cascades à travers la forêt. Je ne me lasse pas d'admirer ces forêts, pleines de fougères de toutes sortes et avec des verts plus vifs les uns que les autres.

DSCN2407

 

Sur un des parkings on voit cette drôle de voiture de supporter :

DSC00917

 

Lorsque l'on recommence à grimper vers les montagnes, on passe deux magnifiques lacs gigantesques, et le temps qui tient bon permet de faire quelques belles photos. La végétation qui n'a pas encore redémarré après l'hiver est teintée de rouges et de marrons qui contrastent avec le vert des plantes vivaces et le bleu du lac et du ciel.

DSCN2417

 

On arrive à Queenstown où le temps est en train de se couvrir, et on passe la soirée devant la cérémonie et le match d'ouverture de la coupe du monde. Ca y est, ça commence vraiment !!

 

Je vous laisse digérer cet article déjà long et je continuerai demain pour la suite de l'île du Sud...

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31 août 2011 3 31 /08 /août /2011 22:01

Et oui, depuis plus d'un an et demi que Gabriel a les billets pour ses matchs de poule de la France, le départ est enfin tout près !

 

Après-demain on emmène Boris et Lola à la pension où ils vont rester (une petite pensée pour eux, qui vont être un peu paumés et ne vont pas pouvoir sortir de leur cage pendant tout un mois, snif...............).

 

Puis on part samedi, pour 42 heures de voyage s'il n'y a pas de retards, pour Christchurch, la plus grande ville de l'île du Sud. On y reste 4 semaines, puis on repartira le 2 octobre depuis Auckland, dans l'île du Nord.

 

Une petite carte pour vous situer, avec dessus l'itinéraire prévu pour l'instant, qui fait plus de 4000 km... Désolée, les noms des villes sont un peu flous...

NZ

 

Les "highlights" de ce voyage seront :

* les superbes paysages, notamment la grande chaîne de montagne (3754 m au point culminant) qui sert de colonne vertébrale à l'île du Sud et les côtes sauvages.

* le rugby - c'est la coupe du monde, tout le monde le sait, surtout Gabriel ;)

* on va revoir Cyrièle et Pierre !!

* et last but definitely not least les oiseaux, notamment les albatross géants, les manchots et les endémiques qu'on ne trouve nulle part ailleurs, entre autres le fameux kiwi bien sûr mais également 5 espèces de perroquets !

 

Une petite parenthèse sur les perroquets néo-zélandais : des 5 espèces (kea, kaka, 2 espèces de kakariki et kakapo), il y en a une qui commence à peine à se remettre d'une extinction tout juste évitée. Il ne restait plus que 50 kakapos en 1995, mais désormais grâce au programme de sauvegarde il y en a 131, qui ont tous été transférés sur une petite île non-accessible au public et sur laquelle tous les prédateurs introduits volontairement ou non par l'homme ont été exterminés.

Du coup, je m'étais résignée à ne pas pouvoir voir toutes les espèces de perroquets de la NZ. Mais c'était sans compter sur un coup de chance : pendant 2 mois, Sirocco, l'un des kakapos qui n'est plus reproducteur, va servir de mascotte à son espèce en faisant une sorte de tournée dans une réserve de chacune des deux îles. Pour le voir, il faut faire une visite guidée nocturne, qui sont limitées. Je me suis donc précipitée pour en réserver une - je vais pouvoir voir un kakapo en vrai !!!!!

C'est un perroquet vraiment étrange - il est énorme (jusqu'à 3 kg), nocturne, ne sait plus voler, et lors de la parade nuptiale il se gonfle d'air jusqu'à être deux fois plus gros et fait des sortes de "boom", comme une caisse de résonnance.

Sirocco est devenu une star après un petit incident survenu lors du tournage d'un programme de la BBC... Voici la vidéo qui a fait le tour du monde (3 millions de vues !!) :

 

 

Voilà de quoi nourrir votre imagination en attendant le compte rendu (forcément TRES dense) en images à notre retour !

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28 août 2011 7 28 /08 /août /2011 15:06

Cette semaine j'ai décidé relativement spontanément de tenter à nouveau ma chance avec les orques du détroit de Gibraltar. Lorsqu'on les avait observée début août, j'avais trouvé cela extraordinaire et je me suis dit que ça valait vraiment le coup de réessayer cette année - après tout elles ne sont là que quelques semaines par an et rien ne dit qu'on aura le temps l'année prochaine de retourner les voir.

 

En plus, Tarifa est la scène d'un autre spectacle naturel que je rêvais de voir depuis longtemps : la migration post-nuptiale des oiseaux qui rejoignent leurs quartiers d'hiver africains après avoir passé la saison de reproduction en Europe - ou pour les jeunes de l'année, pour la première fois de leur vie. Comme la plupart des espèces évitent au maximum de passer au-dessus de grandes étendues d'eau, la migration se concentre sur les passages avec le plus de zone terrestre - en Europe il s'agit du détroit du Bosphore en Turquie et celui de Gibraltar chez nous.

 

Comme je ne vous avais pas mis de carte pour vous situer dans les autres articles racontant nos sorties "cétacés", en voici une petite. Tarifa est à environ 2 heures 30 de Séville, cela fait quand même une petite trotte.

Sur la carte on voit bien que Tarifa est le point le plus méridional d'Espagne, et tout proche du Maroc : seulement 12 km au point le plus étroit du détroit.

 

Tarifa

 

Je suis donc partie de Séville à 6:15 pour la sortie de cétacés de 9h. Je pensais que comme l'été touche à sa fin (théoriquement du moins) et que c'était un jour de semaine, le bateau ne serait pas plein, mais pas du tout. Il était surtout plein de suisses et d'allemands (la compagnie avec laquelle j'ai fait la sortie est suisse).

Nous sommes partis directement vers les zones où les pêcheurs attrappent les thons (rappelez-vous, les orques suivent les bandes de thons et se sont spécialisées dans la pêche à la ligne : elles croquent les thons que les pêcheurs n'ont pas encore remonté ! Qui dit pêcheurs dit donc potentiellement orques.

On a malheureusement cherché en vain, apparemment elles avaient été vues 15 min plus tôt à un endroit, mais avaient piqué un poisson et étaient parties avec.

Pendant la sortie on a quand même pu voir un beau groupe de dauphins striés (ou dauphin bleu et blanc), peut-être 50 individus, qui sont restés un moment à suivre le bateau. Comme on n'avait pas eu l'occasion de voir cette espèce dans les deux autres sorties qu'on avait fait dernièrement, c'était déjà ça de gagné !

En plus, j'ai pu voir plusieurs espèces d'oiseaux marins et deux groupes de quelques centaines de cigognes en train de traverser le détroit.

Et je n'ai pas eu le mal de mer, contrairement à quelques personnes qui ont souffert de la mer légèrement agitée !...

Une petite vidéo des dauphins :

 

 

 

Après la sortie, qui a duré un peu plus de trois heures, je suis allée à un observatoire situé tout près de Tarifa, sur une colline qui surplombe la ville et qui permet d'avoir une bonne vue du détroit - idéal pour observer les oiseaux migrateurs. La montagne tout au fond à gauche est au Maroc, et la ville tout à droite est Tarifa.

 

DSCN2056

 

Sur place, il y avait un responsable de la Fundacion Migres, une association qui s'occupe d'effectuer le suivi de la migration dans le détroit, et quelques volontaires. Du coup j'ai passé un très bon moment et j'ai appris plein de choses, en plus de pouvoir donner un coup de main pour les comptages.

 

Les oiseaux les plus fréquemment observés sont les cigognes et les rapaces, car les petits oiseaux migrent généralement pendant la nuit. Par contre, comme les cigognes et les rapaces utilisent les colonnes d'air chaud ascendant pour prendre de l'altitude en planant, et que ces colonnes d'air chaud ne se forment que lorsque le soleil chauffe suffisament le sol, ils ne peuvent se déplacer que pendant la journée - tant mieux pour nous !

 

J'y suis restée 3 heures, et pendant ce temps j'ai pu voir passé des centaines et des centaines d'oiseaux, c'était vraiment impressionnant et à la hauteur de mes espérances et de ce que je m'étais imaginée !

16 espèces d'oiseaux sont passées pendant ces 3 heures, principalement des cigognes blanches (dont un beau groupe de 500) et des milans noirs, mais également des circaètes, des aigles bottés, des vautours percoptères, des bondrées apivores... un régal !!!!

Quand les oiseaux forment de grands groupes qui tournent dans la colonne thermique, c'est pas évident de les compter, mais une fois qu'ils ont atteint une altitude suffisante, les oiseaux tirent tout droit vers l'Afrique et forment alors une longue file, bien plus pratique pour les comptages !

 

Quelques photos de ce magnifique spectacle et une petite vidéo du groupe de 500 cigognes remontant une colonne thermique.

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Voilà donc encore une belle journée dehors !

 

Par contre, comme dernièrement presque tous les articles traitent de mes péripéties ornithologiques et pas assez de notre vie à Séville et la culture et etc., j'ai décidé qu'en rentrant de NZ (eh oui on part samedi déjà !) j'essayerai de faire un effort là-dessus, pour vous faire découvrir un peu plus la vie sévillane...

 

En attendant, bonne semaine !

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8 août 2011 1 08 /08 /août /2011 17:46

Près de Malaga se trouve une des (voir LA) plus grandes colonies de flamands roses d'Europe, avec environ 12 000 couples de flamands roses, qui ont donné naissance à environ 9000 jeunes cette année.

Depuis 25 ans, une partie de ces jeunes sont bagués pour permettre d'effectuer un suivi scientifique de cette colonie, et cette année j'ai eu l'occasion d'y participer avec environ 460 autres volontaires.

J'étais vraiment curieuse de savoir comment tout cela allait être organisé, car ce n'est pas évident de gérer presque 500 personnes et de baguer rapidement 600 jeunes flamands !

 

J'y suis allée avec des gens que j'avais connu à Doñana, qui sont passés me prendre vendredi après-midi à Séville. Une fois arrivés dans le petit village de Fuente de Piedra, sur le territoire duquel se trouve la lagune de la colonie, on a récupéré notre autocollant avec notre nom et des codes qui indiquaient dans quelle équipe on avait été assignés, ainsi qu'un tshirt avec la couleur correspondant à l'équipe. Comme il ne restait que des L, je me suis retrouvée avec une tente grise que je ne pourrai jamais remettre sauf éventuellement comme chemise de nuit !!

 

Après cela on a eu le droit à une réunion où le maire du village et les organisateurs du baguage ont fait un blabla pour comémorer les 25 ans du baguage, puis ils nous ont expliqué comment se déroulerait la journée du baguage, qui commencerait avec le petit déjeuner à 4:30 du matin.

 

Suite à la réunion, on a investi les quelques bars de la place centrale du village pour avaler quelques croquetas, flamenquines, solomillos et autres tapas, puis la petite fête organisée pour les 25 ans a commencé, avec une petite scène sur la place du village et un groupe (play-back TRES évident, la musique continuait même quand le guitariste se grattait la tête ou tournait les pages de la partition). On a dansé, on a bu, on s'est bien amusés et avant qu'on ait pu dire "ouf" il était 3:00 du mat', donc plus la peine d'aller dormir !! D'ailleurs on (moi + les 4 personnes avec lesquelles j'étais allée) n'étaient pas les seuls, un tiers des volontaires environ avait choisi comme nous de ne pas gaspiller de temps en allant dormir !

 

Après un petit déj avalé rapidement, départ pour la lagune à 5:15 en 4 groupes (Nord, Sud, Est et Ouest) qui sont entrés par des endroits différents de façon à encercler la colonie des flamands.

J'étais dans l'équipe Nord qui avait le moins besoin de marcher, on a traversé une partie de la lagune (de la vase jusqu'aux chevilles et de l'eau jusqu'aux genoux, chacun avait une grande canne pour s'aider à ne pas se casser la figure dans l'eau) pendant environ 30 minutes puis on s'est posés sur une petite île en attendant le signal de continuer d'avancer. J'avoue que j'avais très envie de dormir mais le spectacle de l'aurore accompagnée de cette drôle de vision d'une chaîne humaine se formant dans la lagune encore endormie m'a gardé réveillé.

 

Une petite photo (floue, petit appareil photo pourri oblige) de ce moment très particulier, lorsque le groupe Est est entré dans la lagune pour encercler la colonie :

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Une fois tout le monde en place (d'ici là le soleil s'était levé), on a refermé progressivement le cercle pour mener les jeunes flamands qui ne savent pas encore voler vers un enclos préparé plusieurs jours avant sur une petit île. Et lorsque assez de flamands étaient entrés dans l'enclos, on a laissé repartir les autres.

 

Une petite vidéo qui montre la foule de jeunes flamands avançant vers l'enclos.

 

 

 

 

 

Les flamands patientent dans l'enclos avant d'être attrapés pour être bagués et examinés.

6-6076.JPG

 

Le soleil bas du matin faisait un drôle de spectacle d'ombres chinoises sur la bache de l'enclos.

 

Une fois l'enclos refermé, chacun a regagné son équipe. J'étais dans une des équipes de "suelta", de lâcher. Une fois que les flamands avaient été bagués, pesés, mesurés et qu'on leur avait prélevé un peu de sang, c'était nous qui les amenaient pour les relacher au bord de l'eau. 

 

La queue des volontaires qui relachaient les flamands à notre table. Il y avait 6 tables de prélèvement de sang, avec deux vétérinaires qui prélevaient le sang. Chacun a prélevé le sang de 50 flamands... je crois qu'ils avaient de loin le travail le plus difficile !

 

6-6084.JPG

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Lorsqu'on portait les flamands, en général il fallait utiliser les deux mains pour tenir les ailes et les pattes, du coup avec leur long cou ils arrivaient à nous mordre et chopaient tout ce qui passait à leur portée : tshirts, autres flamands, etc. Heureusement que leur gros bec n'est pas fort du tout !

 

Vers 10:00 les 600 flamands avaient été bagués et relâchés, et on est retournés au village pour manger. Après une bonne douche et une petite sieste, on est repartis vers Séville, crevés mais avec la tête pleine de beaux souvenirs !

 

Voici un lien qui j'ai trouvé avec des photos de journalistes de la journée : link

 

Quelques heures après être arrivée à Séville je suis repartie avec Fernando, un collègue de Gabriel, et sa copine, pour rejoindre Gabriel et un autre collègue au Portugal. On a passé la nuit à Faro, où il y avait une petite fête locale de fruits de mer, et le lendemain on est allés à la plage. A une heure du matin samedi soir je suis allée au lit, je m'endormais sur place !! Malheureusement on n'a pas de photos de Faro car personne n'avait pensé à amener son appareil photo...

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1 août 2011 1 01 /08 /août /2011 14:45

Il y a deux semaines nous étions allés à Tarifa pour faire du "whale watching", si vous vous souvenez bien. A l'origine j'espérais que l'on pourrait voir des orques, car chaque année vers juillet-août quelques groupes d'orques entrent dans le détroit de Gibraltar en suivant la migration des bancs de thons, mais il y a 15 jours elles n'étaient toujours pas arrivées.

 

Comme les orques font partie de ces animaux qui me fascinent tellement et que je rêve de voir depuis longtemps (et accessoirement, le seul autre endroit en Europe pour les voir est en Norvège au mois de janvier !), j'avais déjà prévu d'y retourner pour tenter ma chance.

 

Finalement on est y retournés hier, dimanche, avec José Luis, un ornithologue sévillan que m'avait présenté Martin, l'allemand de Doñana, et un ami belge à lui, Bert. Bert avait des tickets gratuits pour le bateau car il avait fait une sortie bredouille il y a quelques année, donc on y est allés gratuitement !

 

La journée a bien commencé lorsqu'on est tombés par hasard sur un groupe d'Ibis chauves au bord de la route de Tarifa. L'ibis chauve est une des espèces les plus menacées de cette région du globe, ils étaient auparavant présents sur tout le pourtout méditerranéen et la dernière population sauvage viable subsiste au Maroc. Depuis 2004 il y a un projet de réintroduction en Andalousie, une vingtaine d'ibis ont été relâchés dans une zone militaire avec un habitat très favorable à cet oiseau. Et nous sommes tombés par hasard sur 16 d'entre eux, dans les environs de la zone de réintroduction !!

Une belle surprise donc, et on a même pu faire quelques photos de loin, qui vous montrent bien à quoi ressemble un ibis chauve : une sorte de croisement entre un vautour, un dindon et un ibis - pas le plus beau des oiseaux, je vous l'avoue...

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Ensuite nous avons rejoint Bert et José Luis à Tarifa, qui est la pointe la plus méridionale de l'Espagne, et nous avons embarqué pleins d'espoir de voir les fameuses orques, et tant qu'on y est, des oiseaux marins.

Peu de temps après avoir quitté le port nous avons vu nos premiers puffins cendrés et fous de Bassan, ainsi que les premiers globicéphales noirs, ces sortes de dauphins à tête très ronde que nous avions vus 2 semaines avant. Un dauphin tursiops a commencé à nager devant la proue du bateau mais a vite commencé à s'ennuyer lorsqu'on s'est arrêtés pour mieux voir les globicéphales.

 

Dauphin tursiops au bord du bateau

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Les globicéphales

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Dauphins tursiops

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Nous avons rejoint les zones de pêche les plus favorables, où la chance de voir des orques est plus importante. Mais à part plein de petites chaloupes de pêche marocaines, il n'y avait rien à voir. C'est quand même impressionnant de voir que ces hommes pêche le thon - un si gros poisson - dans ce si petites barques, qui semblent si fragiles au milieu du détroit et à côté des gros containeurs qui passent par là !

 

La queue qui dépasse du bateau à gauche est celle d'un thon - ils ne doivent pas pouvoir en rentrer beaucoup dans cette petite barque !

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Une des zones de pêche se trouvait au point de rencontre entre deux courants, c'était impressionnant car alors que la mer était très calme, sur une bande de 500 m de large elle était très houleuse du fait de la "collision" entre ces deux courants.

C'est alors que nous avons vu notre première océanite de Wilson, un petit oiseau marin de la famille des albatross, à peine plus grand qu'une hirondelle - heureusement que José Luis et Bert étaient là pour identifier l'espèce, car toutes les océanites que l'on peut observer dans le coin se ressemblent beaucoup !

 

Après avoir parcouru plusieurs zones favorables en vain, le capitaine a décidé de revenir à la première zone, et comme il ne restait plus qu'une demie-heure de sortie, je m'étais résignée à rentrer sans orques... Et soudain le bateau a foncé, signe qu'ils avaient trouvé quelque chose d'intéressant !!! Tout d'un coup le bateau a ralenti, tout le monde est sorti sur le pont et... ils étaient là ! Un peu loin, mais on voyait nettement la grande nageoire dorsale toute droite d'un mâle, et la tâche grise à l'arrière de la nageoire. Les orques ! Quelle émotion, après toute cette attente...

Le bateau est resté une quinzaine de minutes dans les environs, elles apparaissaient, disparaissaient, réapparaissaient... D'après l'équipage il y avait 10 femelles, un mâles et deux jeunes. Le moment le plus fort a été quand le groupe a commencé à se diriger tout droit vers nous, elles se sont approchées à une cinquantaine de mètres avant de plonger et de réapparaître assez loin de l'autre côté du bateau.

 

Après cela, comme cela faisait déjà un moment que l'on aurait dû rentrer, le capitain a mis le cap sur Tarifa et on est rentrés...heureux !!

C'est difficile de faire de belles photos mais certains clichés sont pas mal :

 

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Une fois rentrés à Tarifa, on est allés manger ensemble tous les 4, puis Gabriel et moi sommes partis à une plage proche pour tester nos tout nouveaux kits de plongée (masque + tuba + palmes). C'était une plage avec une zone de rochers, où on a vu pas mal de poissons différents, c'était sympa même si on avait vite froid puisque souvent on reste presque immobile dans l'eau. Du coup, le prochain achat sera des tshirts en néoprène et un livre d'identification des poissons de méditerranée !! Nous avions eu envie d'acheter des masques et tuba après avoir vu plein de poissons en Turquie avec les lunettes de piscine (on a mal aux poumons à force de prendre sa respiration tout le temps !) et ici on aura bien l'occasion de les utiliser !

 

Après cette belle journée on est rentrés sur Séville, où il ne faisait pas si chaud pour changer (seulement 28°C à 22h30...) et où nous attendait donc une bonne nuit de sommeil sans trop transpirer, enfin !

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